Dans quelques jours, le président de la République procédera à la pose de la première pierre d’un établissement hôtelier ultra moderne, un luxe insolent, dit-on, sur les berges du fleuve, à Baco-Djicoroni Aci. Propriété de la société Batex-ci-SA, qui évolue jusque-là dans le textile (après avoir racheté l’Itema), le site devant abriter cette constellation est, comme tout espace vierge à Bamako, objet de polémique.
En effet, le site qui servait jusqu’alors de jardin maraîcher pour les femmes de Baco-Djicoroni, a été rasé de ses bourgeons et remblayé. Ce qui provoque l’ire des femmes maraichères de Baco-Dicoroni.
Pour un proche du dossier que nous avons rencontré sur le site-polémique, la société est en règle et a respecté toutes les procédures légales en la matière. Elle a même, aidée de la maire de la Commune V, informé les occupants du site avant son nivellement par des grues.
Thèse que ne conteste pas ces femmes, qui pensent que la société Batex-ci et la mairie de la Commune V n’ont fait qu’abuser de leur pouvoir pour non seulement les déposséder de « leur aire culturale », mais aussi pour détruire leur unique moyen de subsistance.
Elles sont déterminées à se faire entendre avant la pose de la première pierre de l’hôtel que la société Batex-ci s’apprête à y ériger. Elles réclament réparation du préjudice subi de la part de la société et/ou un recasement sur un autre site. Ce qui ne sera pas facile. Mais peut-on faire des omelettes sans casser des œufs ?
Amadou Salif Guindo
Batex a beaucoup plus de moyens pour se procure d’un autre terrain ailleurs que cespauvres dammas.Soyons un peu sensibles,ensuite leur unique source de revenu.Allahou Akbar.
😥
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