Les travailleurs de la Société Sécuricom ont tenu à exprimer leur mécontentement au cours d’un point de presse organisé au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm). C’était le jeudi 19 février 2014.
L’occasion était opportune pour eux pour dénoncer les injustices et exactions dont ils se disent victimes de la part du Directeur général de Sécuricom Sarl.
Précisons tout de suite que les travailleurs de Sécuricom au niveau de l’aéroport Bamako-Sénou sont répartis en trois entités distinctes avec des fonctions différentes, à savoir la sécurité aéroportuaire (Sécuricom Protect), la sécurité devant les portes et l’Access. Mais, depuis 14 ans que le service aéroportuaire Sécuricom Sarl existe, aux dires des conférenciers, il n’y a jamais eu de syndicat. Avant d’estimer que «cet état de fait allait à l’encontre des agents qui étaient victimes de licenciements abusifs sans droits, en violation flagrante des textes». «C’est ainsi que les travailleurs de Sécuricom ont décidé ensemble de créer un Comité syndical pour mieux défendre leurs droits et intérêts, en toutes circonstances», ont expliqué les conférenciers.
Ainsi, un bureau provisoire fut installé et affilié à la Cstm. Mais auparavant, ont déclaré les syndicalistes, «la Cstm avait pris les précautions nécessaires pour adresser une correspondance relative à la création de ce comité syndical au Directeur général de Sécuricom, en la personne de Mamadou Sidibé dit Kamadou».
Selon Abdramane Tabouré, secrétaire général du bureau provisoire, «mécontent de la présence d’un Comité syndical dans son service, le Dg a procédé arbitrairement et abusivement à des mutations hâtives, sans fondement pour anéantir la naissance du Comité syndical». Sous forme d’affectation de tous les membres du bureau provisoire du Comité syndical, a-t-il expliqué. Toute chose qui peut empêcher ceux-ci de mener leurs activités syndicales, car étant désormais de services différents, croit savoir Abdramane Tabouré. «Ce qu’il (le Dg) oublie, c’est que nous avons le droit de créer un Comité syndical pour la défense de nos droits», a martelé Abdramane Tabouré, secrétaire général du bureau provisoire. Il a aussi noté que quand le Dg a adressé des lettres d’affection à ces agents, ceux-ci ont catégoriquement refusé.
Signalons qu’à ce jour, le Comité syndical de Sécuricom compte plus de 6000 militants dont près de 80 à l’aéroport international Bamako-Sénou.
Seyni TOURE