Fourou : affrontements sanglants entre orpailleurs et forces de sécurité

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    Samedi 29 janvier, gendarmes et orpailleurs se sont violemment affrontés autour d’un site minier faisant partie de la mine d’or de Syama. Mine située dans la sous-préfecture de Fourou, cercle de Kadiolo, région de Sikasso. Bilan: 2 morts, plusieurs blessés dont 4 gendarmes.

    Selon plusieurs sources, les affrontements se répètent entre forces armées et les orpailleurs dans la localité de Fourou, une zone d’orpaillage par excellence et qui abrite la mine d’or industrielle appelée mine d’or de Syama.

    Il nous est revenu qu’un site minier, appartenant à la mine d’or de Syama, serait très convoité par les orpailleurs. Malgré la présence des gendarmes qui veillent sur le site, les orpailleurs parviennent à s’introduire avec des détecteurs d’or, pour y extraire le métal jaune. La société minière propriétaire du site se plaint de ces incursions.

    Face aux nombreuses plaintes de la société minière, les gendarmes qui ont en charge la sécurité des lieux, se sont vu dans l’obligation d’agir pour chasser les orpailleurs.

    C’est ainsi que dans la matinée du samedi 29 janvier 2016, les quelques gendarmes sur le site ont passé à l’acte. Mais les orpailleurs qui étaient sur le périmètre minier ne se sont pas laissés faire, pour une raison simple. Chaque orpailleur, selon nos sources, avant son introduction sur le périmètre minier, payait aux gendarmes au moins, 10 000 FCFA. Donc, ces mêmes gendarmes étaient mal placés aux yeux orpailleurs pour leur faire déguerpir. Toute chose qui fait dire que la cupidité des gendarmes est à la base des affrontements meurtriers du week-end.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que le bilan de ces affrontements entre orpailleurs et gendarmes est lourd : 2 morts dont 1 orpailleur et 1 gendarme; plusieurs blessés dont 4 gendarmes.

    Nos sources indiquent que des gendarmes ont fui face à la détermination des orpailleurs en abandonnant armes et autres effets personnels.

    Aux dernières nouvelles, le calme est revenu sur les lieux et une enquête est ouverte par le juge de paix à compétence étendue de Kadiolo pour situer les responsabilités.

    M’Pè Berthé

     

     

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