Plus de 20 millions de nos francs, c’est la somme que réclame M Makan Sissoko de Bafoulabé au PAPAM, à la suite de la livraison de 104 bœufs et ânes au compte de 2015. A part les 10% du montant payé à la livraison, depuis les différentes livraisons à nos jours M Sissoko court sans répit derrière le reste de son argent. Alors il soupçonne la mafia du PAPAM de vouloir l’extorquer son du en voulant faire trainer l’affaire jusqu’à la fin du projet en cette année 2017.
Le PAPAM (le Projet d’Accroissement de la Productivité Agricole) est une initiative du gouvernement malien avec l’accompagnement de ses partenaires en faveur du monde rural. L’un de ses volets concernait la fourniture de bœufs de labour et d’ânes à certaines populations rurales, alors le PAPAM en son temps avait lancé des appels d’offres pour la fourniture de ces animaux. M Makan Sissoko de Bafoulabé avait alors pu obtenir une partie des marchés qu’il livra conformément au programme établi avec les responsables du projet. C’est ainsi que le fournisseur conformément au cahier de charges a fourni les différents lots d’animaux en percevant les 10% selon les livraisons, naturellement que M Sissoko dispose de l’ensemble des documents justificatifs. Depuis les différentes livraisons, c’est-à-dire de juin 2015 à nos jours rien n’a bougé et le langage est de plus en plus compliqué de sorte que finalement on n’y comprend absolument rien. De Bafoulabé à Kayes et jusqu’à arriver à Bamako la mauvaise foi des agents du PAPAM est de plus en plus avérée, ils veulent que l’affaire s’enlise pour que le projet se termine.
Alors l’on comprend l’amertume et la détermination du paysan fournisseur qui, face à la puissance de ses adversaires se bat avec les moyens de bord pour rentrer dans ses droits. Parce que Makan est convaincu que la manœuvre en cours n’est aucunement une œuvre du PAPAM en tant qu’organisation mais le business organisé de quelques individus déterminés à se faire de l’argent facile sur le dos des fournisseurs d’une autre catégorie. C’est pourquoi, il est lui aussi engagé avec toute son énergie à se faire payer, ainsi l’information des populations des pratiques au sein du PAPAM peut aider d’autres responsables à comprendre qu’un projet mis en place pour soulager le monde rural ne doit pas être détourné par des malfrats pour se remplir les poches.
Tous les responsables que M Makan rencontre pour se faire payer, utilisent un langage compliqué pour que Makan ne comprenne rien. Toujours est il que la volonté est que l’affaire s’enlise jusqu’à la fin du projet.
Alors Makan lance un appel aux responsables dignes et patriotes pour qu’ils l’aident à rentrer dans ses droits face à la meute des loups qui mangent tout. Bien évidemment que les sommes en jeu ne sont pas les propriétés de Makan à lui seul, mais souvent l’argent de beaucoup de personnes qui de part la confiance et la mutualisation des moyens ont postulé ensemble pour chercher le marché. Alors Makan n’est que porte étendard d’un groupement d’intérêt de surcroit des paysans qui, par ces initiatives cherchent à améliorer leurs conditions d’existence. Alors il est inadmissibles que des agents mis en service par l’Etat du Mali puissent se comporter de la sorte pour vouloir sucer de paisibles populations.
En tout cas, l’information est désormais mise à la disposition des responsables du PAPAM pour qu’ils comprennent que des individus malsains au sein de leur organisation risquent de salir l’image de ce beau projet qui a énormément servi le monde rural malien.
Ousmane COULIBALY