Depuis quelques temps, la capitale malienne connait une effervescence sans précédent, consécutive à la tenue d’un forum des ordures qui rappelle, dans un communiqué, que seuls y sont conviés, les membres permanents de la chambre des ordures à savoir : les mouches, les moustiques, les rats et les cafards. Et de préciser que, compte tenu de l’importance de l’ordre du jour de ce forum qui se tiendra dans la grande salle à ciel ouvert du Dabanani, aucune absence ne sera tolérée. Cette satire campe en elle seule, tout le désarroi des Bamakois qui voient chaque jour, s’amonceler des tas d’immondices dans les rues et ruelles de la Capitale.
Le constat est des plus ahurissants. Pour des ordures, les Maliens en ont vu à la pelle. Elles tiennent une place de choix dans le paysage décoratif de la ville, sans grand frais. Et pour mieux marquer leur présence, ces ordures ont tenu à se faire voir, de la plus belle des manières, au passage du cortège présidentiel qui arpente, journellement, la colline de Koulouba. C’est ce qui explique ce grand rassemblement de ces détritus dans l’ancien dépôt des chemins de fer à Darsalam. Là où le président IBK et ses hôtes de marque pourraient contempler leur beau panorama. Pourquoi infliger à nos autorités cette dégoutante vue qui fait, à tous égards, mauvaise publicité pour notre capitale ? La réponse pourrait bien être dans les secrets d’alcôves tant l’inaction a conduit à la résignation totale. Dès lors que Koulouba en a eu pour sa vue, la contagion ne peut que gagner les coins et les recoins de la ville de Bamako. Même si le Dabanani fait figure de favori, la palme revient à la montagne d’ordures de Lafiabougou , près du cimeterre et qui culmine à près de trente mètres de hauteur .Encore un autre passage secondaire pour le président IBK, en partance pour sa modeste résidence de Sebénicoro .Face à cette invasion des détritus, avec son lot de nuisibles, quelles sont les solutions envisagées par les autorités communales du district pour épargner les populations des effets connexes de ces amoncellements d’ordures, qui ont pour noms : prolifération des agents pathogènes et apparition de maladies dues à la pollution de l’air ? Sans compter la salissure marquante qui rappelle votre passage en ces lieux .C’est donc pour apporter une réponse à ces nombreuses préoccupations, que le district de Bamako s’est inspiré du modèle marocain, en faisant appel à l’expertise du groupe Ozone. Sa filiale malienne , Ozone-Mali, compte aujourd’hui dans le paysage de la capitale à travers ses camions et ses employés fièrement « nippés » dans ses couleurs .Cette présence des Marocains est consécutive à la signature d’une convention entre le district de Bamako, donc l’Etat malien et le groupe Ozone. Ainsi, pour mener à bien sa mission, six milliards de nos Francs ont été mobilisés à cet effet. Ce qui s’est largement justifié par un recrutement massif des jeunes garçons et filles maliennes, près de 800 personnes, et une tenue correcte et enviable des artères principales de la ville de Bamako. Même les monuments ne sont pas restés en marge de cette opération de salubrité, car étant régulièrement nettoyés. Conséquence, les grandes voies sont ‘’clean, ‘’ une diminution drastique des accidents de la circulation inhérents à la suspension dans l’air des particules de poussière qui attaquent les yeux et surtout la réduction des maladies respiratoires. Mais pour les responsables d’Ozone –Mali, tous ces efforts seront vains si une sensibilisation à outrance n’est pas menée en direction des populations qui doivent faire preuve de civique. Une éducation citoyenne devrait donc connaître le jour, pour mieux ancrer les bonnes habitudes. Mais avec l’évènement d’Ozone-Mali, bien des Maliens s’interrogent sur le sort réservé à la voirie du District et surtout les traditionnels GIE qui s’y employaient. De l’avis des responsables d’Ozone-Mali et selon les termes de la convention, il est question d’un transfert progressif des missions de la voirie au profit de la nouvelle société. Quant aux GIE, ils sont appelés à se fondre dans le moule d’Ozone-Mali avec tous les avantages afférents notamment, un salaire mensuel conséquent pour ses employés, soit 45 000 F CFA au lieu de 15 000 F CFA perçus aujourd’hui dans leurs groupements. De même qu’une déclaration en bonne et due forme à l’Inps et une inscription à l’AMO leur sera faite. Six mois après le début des opérations, le bilan d’Ozone-Mali est au-delà des espérances et la satisfaction des populations de Bamako est générale. Même si le personnel a été amené à déplorer quelques couacs qui ont vite été résorbés grâce au dynamisme et l’engagement patriotique du Directeur Général Adjoint d’Ozone-Mali, en l’occurrence Daouda Sogoba. A toutes les situations posées, ce cadre émérite, aujourd’hui au service d’Ozone – Mali, a apporté des solutions satisfaisantes, défendant au mieux les intérêts des nationaux. C’est ainsi que pour les salaires souvent perçus en retard, il a mis la pression sur la partie marocaine pour que ce dû soit une priorité. Ce qui fut fait malgré que les responsables d’Ozone-Mali n’aient reçu de l’Etat malien, depuis six mois, que la modique somme de 1 milliard sur les six milliards engagés. Heureusement que le deuxième milliard sera bientôt perçu, nous apprend-on, grâce à la perspicacité de Daouda Sogoba. Celui-ci, dans sa quête effrénée de conditions de travail meilleures pour ses concitoyens, a diligenté la confection des bulletins de salaire, ainsi que les déclarations à l’INPS. De même, un important lot de matériels, comprenant des nouvelles tenues et des T-Shirts, sont aujourd’hui en passe d’être livrés aux travailleurs. Le choc des cultures et certaines valeurs sociétales, propres aux Maliens, ont souvent été à l’origine de conflits ouverts entre les travailleurs et certaines responsables marocains. Mais grâce à l’entregent de Daouda Sogoba et du Directeur d’exploitation Adama Koné, le respect et la considération est revenue dans l’environnement d’Ozone-Mali, car les coupables de ces inconvenances ont été purement et simplement renvoyés dans leurs pays d’origine. Après ce travail titanesque abattu par cette société et compte tenu de la recrudescence de l’incivisme, doit- on aller à la loi du « pollueur payeur » ? La réflexion est plus qu’engagée. Après ce galop d’essai de six mois, Ozone-Mali est aujourd’hui à l’étude des tarifs pour que le citoyen malien contribue désormais à cette opération citoyenne. Elle entend monter à l’avenir, une unité de traitement des ordures qui produira, outre de l’électricité, du compost et d’autres dérivés d’essence utilitaire. C’est tout le sens du combat de cette société marocaine qui croit plus que tous, que le rêve de voir Bamako sans ordures est permis. Alors rêvons avec elle plutôt assis que debout .C’est aussi la raison fondamentale pour laquelle, Ozone –Mali est interdit d’accès au « forum des ordures de Bamako ».
Amadou Sangho
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Le VRAI objet de ton papier, c’est le travail d’Ozone Mali ou plutôt….les LOUANGES griotiques de ce Daouda Sogoba? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Ou bien ce dernier t’a payé très très cher pour que tu publies ça, ou bien tu convoites sa fille!
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