Fin de cavale pour le djihadiste Mohamed Aly Ag Wadoussene : Le coup de maître de la Sécurité d’Etat

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Mohamed Ali Ag Wadoussène
Mohamed Ali Ag Wadoussène

Le terroriste, Mohamed Ali Ag Wadoussène, qui s’était évadé de la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA), le lundi 16 juin 2014, a été arrêté dans la nuit de mardi à hier au second étage de l’immeuble ABK III à Hamdallaye ACI plus connu sous le nom de l’Immeuble Boulangerie Badiélika  par les forces spéciales de la Sécurité d’Etat dirigée par le colonel-major Moussa Diawara. L’assaut, au cours duquel sa copine l’ex-miss de Kidal, Dijiana Wallet Farwa a perdu la vie, aurait duré de 22 heures à 03 heures du matin.

 

Chacun sait que l’évasion spectaculaire du lundi 16 juin 2014 de plus d’une vingtaine de détenus de la prison civile de Bamako avait pour cerveau  un jeune touareg du nom de Mohamed Ali Ag Wadoussène, auteur présumé le 24 novembre 2011 de l’enlèvement de deux ressortissants français, Serge Lazarevic et Philippe Verdon, à Hombori, dans le centre du Mali. Il était un élément de la Garde nationale ayant déserté pour rejoindre les djihadistes de Ançar-Dine d’Iyad Ag Ghaly. Les forces de l’ordre viennent de mettre fin à l’évasion qu’il avait minutieusement préparée avec des complicités. L’assaut a été sanglant, selon le directeur général de la Gendarmerie nationale, Colonel major Mody Bérété, sur les antennes de la télévision nationale, hier. Aux dires du gendarme, des complices ont également été arrêtés et font actuellement l’objet d’investigations. Même s’il déplore une perte en vie humaine, la copine de l’évadé, il a apprécié la coopération des populations aux alentours de l’immeuble ABK III qui ont respecté les consignes de sécurité émises par les forces de l’ordre.

 

Ces consignes puis l’ampleur de l’assaut et des échanges de coups de feu ont été confirmés à votre journal, Le Prétoire qui a tenu à se rendre sur les lieux, par un témoin : « Aux environs de 22 heures, plusieurs hommes armés et cagoulés, sûrement des policiers, en tenue de combat ninja, sont descendus de plusieurs véhicules pick-up devant et derrière le bâtiment. Trois d’entre eux nous ont rapprochés pour nous dire de rentrer immédiatement dans nos maisons. C’est à la suite de cela qu’on a entendu des tirs qui ont durés jusqu’à 03 heures du matin. Il y a même eu des jets de grenades. Personne n’a trouvé le sommeil. C’est le matin, quand je suis sorti de la maison, que j’ai entendu le voisin de palier de la famille originaire de Kidal dire que c’est dans leur maison qu’un évadé de prison dangereux a été arrêté. Et que l’appartement était bourré d’armes ». Tel est le témoignage du vendeur de café se trouvant en bas de l’immeuble ABK III.

 

Selon d’autres témoignages recueillis sur place,  la personne décédée, Dijiana Wallet Farwa serait la fille d’une personnalité influente du pays et membre du bureau de l’Apcm. Elle habitait dans un appartement de l’immeuble avec sa mère et ses frères et cousins depuis plusieurs années.  « Je connais très bien cette famille originaire du nord qui habite dans cet immeuble depuis 2006. C’est les garçons que je voyais le plus souvent, deux d’entre eux sont enseignants. Un enseigne à la Flash et l’autre dans un lycée privé en ville. Nous les avons connus comme des voisins sans problèmes. J’ai été étonné de voir qu’ils hébergent un fugitif. Par contre, le garçon qui s’était évadé de la prison [ndlr Ag Wadoussène], je ne l’avais jamais vu ici », nous a confié un commerçant qui vit au rez-de-chaussée de l’immeuble.

 

Continuant nos investigations, nous sommes arrivés à la conclusion que, contrairement à une certaine version, ce sont les hommes du colonel-major Moussa Diawara, des forces spéciales de la sécurité d’Etat, qui ont mis hors d’état de nuire le présumé terroriste Mohamed Ali Ag Wadoussène. Informés que la petite amie de Mohamed Ali Ag Wadoussène, qui est décédée lors de l’assaut, lui rendait régulièrement visite  en prison, une souricière avait été établie autour de son domicile. De plus, elle était soupçonnée d’avoir introduit l’arme dont le terroriste s’est servi le jour de son évasion. La planque des forces spéciales de la sécurité d’Etat a donc fini par payer, en cette nuit du 24 au 25 juin. Les enquêtes se poursuivent pour situer le degré d’implication et de complicité des personnes qui ont été interpellées en même temps que le fugitif. Mais en aucun cas elles ne devraient être perturbées ou entravées par le comportement de certains services de sécurité qui donnent l’impression de vouloir s’attribuer la paternité de cet exploit que vient de réussir la sécurité d’Etat.

 

Rokia DIABATE

La sécurité d’état ;

Une fierté nationale

Le Mali et les Maliens devraient être fiers de ce service qui met tout en œuvre pour la quiétude sur l’ensemble du territoire malien. En effet, dans la plus grande discrétion, les éléments de la Sécurité d’Etat mettent chaque jour leur vie en danger afin d’empêcher tout acte terroriste au Mali. Cela s’illustre bien par l’arrestation du présumé dangereux jihadiste Mohamed Aly Ag Wadoussène.

 

Lors de son arrestation dans cet immeuble en plein centre de Bamako, il n’a pas hésité à ouvrir le feu sur les forces spéciales de la Sécurité d’Etat comme il l’avait fait lors de son évasion au cours de laquelle il a ainsi tué le gardien de prison Kola Sofara. N’eussent-été la persévérance, la détermination et le professionnalisme des éléments de la Sécurité d’Etat, ce terroriste serait encore en train de hanter le sommeil des Bamakois.

 

Par ailleurs, une chose est d’avoir des hommes prêts à mourir pour la sécurité du pays, une autre est qu’ils soient accompagnés dans leurs efforts. Malheureusement, on a l’impression que les autres services de sécurité notamment la gendarmerie et la police ne mesurent pas la gravité de la situation à laquelle est confronté notre pays en ce moment. Nous n’avons pas vocation à leur faire un procès mais, selon des sources sécuritaires,  aucun dispositif particulier de recherche de leur part  n’a été constaté depuis l’annonce de l’évasion des prisonniers de la maison centrale d’arrêt de Bamako comme s’y attendait le Malien lambda, notamment aux différentes sorties de Bamako.

 

 

Aussi, les autorités politiques et judiciaires doivent prendre toutes leurs responsabilités afin que ceux qui risquent leur vie pour la nation malienne n’aient pas l’impression de le faire pour rien. Pour cela, des mesures doivent être prises pour corriger les failles du système carcéral au Mali. Il faudrait aussi que les responsabilités soient situées et que ceux qui ont failli répondent de leur forfait. Les Maliens ont élu le Président Ibrahim Boubacar KEITA sur la base de sa rigueur. Il ne doit en aucun cas décevoir le peuple malien sur ce point précis. Pour que la paix s’installe durablement, il faut que la justice soit forte et égale pour tous les citoyens.

 

Encore une fois, il faudrait témoigner de la reconnaissance du peuple malien à l’endroit de tous les services de sécurité et particulièrement de la Sécurité d’état. Que chaque service de sécurité, chaque Malien prenne l’exemple sur ce service et notre pays, le Mali, avancera à grand pas vers la stabilité.

R.D

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3 COMMENTAIRES

  1. Contre la menace terroriste qui risque de “somaliser notre État, une profonde reforme des forces de sécurité (sur tous les plans) s’impose et la collaboration de la population et le soutien de la population aux services de sécurité sont la clé de voute. Personne ne gagnera dans la prise de contrôle de notre par les jihadistes, y compris ceux qui se croient idéologiquement ou spirituellement proches d’eux. Bravo à la sécurité d’Etat qui est dans on rôle de défendre l’intégrité et les formes républicaines de l’État. Son travail est celui de l’ombre et elle ne doit pas s’offusquer des gesticulation des autres responsables à la télévision

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