Fermeture des bars et restaurants anarchiques à Bamako :Vive la fanfaronnade 

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    Le gouvernement du Mali et ses partenaires entendent fermer les bars et restaurants anarchiques disséminés dans le district de Bamako. Cette décision mettra en péril les relations diplomatiques entre Bamako et Pékin. Car, on sait que la quasi-totalité des bars, restaurants et chambres closes sont détenus par les Chinois qui développent la dépravation et la sexualité dans notre pays. Jusqu’où ira la présente décision du gouvernement? Lire l’analyse de Kôkè Bassidiki Touré.

    Décidément, le gouvernement se réveille pour chercher des solutions aux bars et restaurants anarchiques en République du Mali. Une réunion a été tenue dans ce sens la semaine dernière dans la salle de conférence du ministère de l’Administration territoriale. Présidée par le ministre le Général Kafougouna Koné, c’était en présence des directeurs généraux de la police et de la protection civile, des chefs d’Etat major, des maires de six Communes de Bamako et du district ainsi que des représentants des ministères de la culture et du tourisme.

    Le temps a-t-il donné raison à Ami Kane?
    Cette dame de fer, on peut ne pas l’aimer, mais dire qu’elle ne fait pas bien son travail, cela est toute autre chose. Elle, c’est la policière de renom Ami Kane qui s’est surtout illustrée dans la lutte contre le proxénétisme au Mali. Connue par sa rigueur et sa maîtrise de la situation, la Lionne de la Brigade des mœurs a procédé en 2008 à la fermeture de presque tous les bars et chambres closes qui forment les petites filles à la débauche.

    À l’époque, à peine fermés, ces bars et chambres ont rouvert leurs portes. En son temps, notre rédaction avait titré ceci : «Ami Kane ferme ! Les autorités rouvrent». Pas plus que trois petites années, les mêmes autorités se penchent sur la possible interdiction de ces bars sachant bien que ceux-ci payent leurs impôts et taxes. Prétexte qui a prévalu à la réouverture des bars et chambres fermés par Ami Kane.

    Bamako comme Ouaga?
    Notre capitale est douée dans la consommation d’alcool et de stupéfiants. Presque dans chaque coin et recoin de Bamako, il y a un bar et des chambres closes. Le sexe se mange comme de l’arachide, au point qu’on se demande s’il ne serait pas possible de procéder à la radiographie du sexe dans notre pays. Les promoteurs de ces lieux n’ont souvent aucune moralité. Ce qui compte est que leurs affaires marchent.

    C’est le cas de ce bar chinois à Magnambougou Projet près de l’alimentation dite «Pneu ba». Avec ses dizaines de chambres, le chinois a juste pointé son bar en face d’une mosquée. Il est difficile de distinguer les fidèles des prostituées et autres alcooliques qui fréquentent le lieu. Mieux, le bar est contigu aux concessions des particuliers qui vivent avec toutes leurs familles. Conséquence directe : débauche des petites filles.

    Un autre cas palpable, est cet hôtel bar appartenant à un Malien de l’étranger ami d’un ancien ministre qui est venu construire ses chambres closes dans la zone de recasement Niamakoro-Yirimadio (ZRNY) derrière le stade du 26 Mars. Là aussi, nonobstant le soulèvement de la population et la condamnation par le maire Souleymane Dagnon, une lettre est venue du ministère du tourisme permettant au bar de continuer ses activités.

    Millionnaire en un clin d’œil
    Pour avoir beaucoup d’argents on n’a plus besoin de recourir aux services des grands marabouts et autres charlatans. La source du pognon à gogo se trouve juste à côté de vous et nous. Il très facile d’être millionnaire au Mali. Il suffit de chercher un espace avec la mairie et le transformer en bar ou encore louer une maison bien construite et la transformer en chambres closes climatisées ou ventilées. Au bout de l’année, l’argent coulera à flot. Une étude secrète menée au Mali par des agents secrets a montré que les détenteurs des bars et chambres sont tous des millionnaires.

    Qui sont les vrais détenteurs des bars et chambres à Bamako? Et à quand la fermeture réelle de ces bars, face au pouvoir d’argent et aux autorités corrompues?
    À suivre…

    Bassidiki Touré

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