Petit à petit, l’étau se resserre autour de
Aussi est-on tenté de dire que le diable en personne s’est emparé des reines de
Si le président de
Depuis belle lurette,
Pour faire sortir l’argent, le compte officiel de
Pourquoi ces deux comptes ?
A la lecture des différentes transactions effectuées sur les deux comptes, le mobile frauduleux ne ferait plus l’objet d’aucun doute. D’abord, le fait de cacher l’ouverture de ce compte aux autres membres du bureau en dit long sur les motivations du « trio infernal » (Mamadou Baba Sylla, Mamadou Tiéoulé Konaté et Ousmane Sylla). Toute la gestion du bureau fédéral et des deux comptes, dont la seule signature du secrétaire général suffit pour faire jaillir de l’argent, est concentrée entre les mains (en plus du secrétaire général) du président et de son jeune frère Ousmane Sylla, commissaire des courses.
L’un des comptes fait sortir un versement de 75 millions de FCFA de
Concernant la côte – part du PMU- Mali qui était le sponsor officiel, aucune trace de sa contribution n’existe sur ces deux comptes. Du coup, certains membres du bureau soupçonnent déjà l’existence d’un autre compte dans une autre banque. A ce jour, le petit frère du président de la fédération, le commissaire Ousmane Sylla, est le seul à effectuer des retraits après l’émission du chèque par Mamadou Tiéoulé Konaté. Après avoir échoué dans les affaires, Ousmane n’a trouvé d’autres sources de revenu que les sous de l’hippisme. Pour cela, il avale les prix des tickets des jardiniers, sans compte – rendu.
Une autre chose paraît très bizarre : il s’agit des différentes transactions effectuées entre les deux comptes par les membres de la fédération. A quoi jouent-ils ? Certainement à brouiller les pistes. Malgré tout, les rémunérations des vainqueurs ont été revues à la baisse. Contrairement à ce qui avait été annoncé lors de la conférence d’avant compétition, au lieu de 500 000 FCFA, le vainqueur des demi – cracks n’a reçu que 300 000 FCFA. Aussi, les frais de la compétition auraient été surfacturés. A titre d’exempte, la petite estrade métallique aurait coûté la bagatelle de 13 millions de FCFA. Alors, de qui se moque- t- on ?
A ces cas de fraudes et de dysfonctionnements s’ajoutent aussi des dérives visant à familiariser la chose publique. La preuve : Mamadou Konaté aurait convié sa femme à la dégustation du gâteau. En effet, le restaurant de Mme Konaté est devenu le lieu de recueillement forcé des lauréats. Toute la restauration des événements a été passée de gré à gré à la dame sans qu’elle ne réponde forcément aux critères. Il est triste de constater que dans notre pays, les autorités se signalent à travers un mutisme coupable. Mais cette indifférence risque un jour de leur coûter cher, et même très cher.
Une fédération, fut-elle celle de l’hippisme, ne saurait être le patrimoine de quelqu’un, fut- il secrétaire général adjoint de la présidence de la république. Enfin, de quoi et de qui le ministre Hamane Niang a-t-il peur pour prendre ses responsabilités ? A défaut du vérificateur, un audit externe doit être mené sur la gestion de cette fédération. En attendant, la plupart des propriétaires de chevaux sont en train de se regrouper pour se défendre par tous les moyens contre ces gangrènes de notre hippisme. Alors « wait end see » (attendons pour voir)…
Aliou Badara Diarra