Faux et usage de faux : Le commissaire du 9e arrondissement épinglé

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                    A quel saint… policier le citoyen devra-t-il désormais se fier, lorsque celui-là même qui est chargé de sa protection se livre à des pratiques si peu orthodoxes qu’elles compromettent la quiétude des populations?

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                    En effet, il n’est pas rare de voir certains porteurs d’uniforme véreux entreterir des complicités avec des personnes de moralité douteuse afin d’assouvir  des ambitions ignobles. Ce qui vient de se passer au commissariat du 9e arrondissement de Sébénikoro -une première, depuis son inauguration- restera pendant longtemps gravé dans la mémoire des populations de cette localité. Et pour cause: elles n’ont jamais vécu un tel évènement !

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    De quoi s’agit-il, en fait?

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                    Rappelons tout d’abord que dans l’intervalle d’un mois, l’Inspection Générale de Police a procédé à trois inspections au commissariat dudit arrondissement.

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                    Selon nos informations, ces inspections n’étaint pas de simple routine, mais ciblées. L’Inspection générale était-elle donc informée des pratiques douteuses qui se passeraient au sein du commissariat? Toujours est-il que la dernière inspection en date du vendredi 23 Novembre 2007 laisse croire qu’il y avait de quoi douter.

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                    Effectivement, ce jour-là, aux environs de 15 heures, deux inspecteurs de police, du moins deux contrôleurs généraux en service à l’Inspection de la Direction Générale de Police, ont débarqué par susprise au commissariat du 9e arrondissement, avec l’intention manifeste de vérifier l’authenticité de deux cartes d’identité établies audit commissariat. Il s’est alors révélé que ces cartes d’identité ont été établies sur la base de faux, c’est-à-dire au nom de bénéficiaires fictifs, au mépris des conditions et règlements en vigueur.

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                    De sources concordantes, l’Inspecteur Général a révélé que lesdites fausses cartes d’identité ont été étalies dans le dessein de servir… celui qui dirige le commissairiat du 9e arrondissement, M. Cheick Ahmed Camara lui-même. Depuis ce passage inopiné des contrôleurs généraux de l’Inspection de police au 9e arondssement, les commentaires vont bon train sur le comportement du N°1 de cette structure. Et du coup, des interrogations surgissent, qui coulent de source. Quel sort sera réservé au commissaire indélicat? Sera-t-il arrêté et jugé, ou licencié?

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                    Un habitant de la localité ira plus loin en déclarant: “Parmi tous les commissaires qui ont servi dans ce 9e arrondissement, celui-là est le plus gourmand: il ne pense qu’aux espèces sonnantes et trébuchantes. Il suffit seulement que l’auteur d’une infraction, même la plus grave, mette la main à la poche pour se faire libérer. C’est d’ailleurs cette situation qui a provoqué la frustration de beaucoup d’agents en service dans le commissariat… Pense-t-il peut-être que, vu son âge, et qu’il est à deux pas de la retraite, il peut se livrer à de tels actes?”

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                    Jusqu’à quand cette pratique perdurera donc dans ce commissariat? Dans tous les cas, les Sébénikorois sont inquiets, sutout quand on sait que le quartier est cosmopolite, et que des étrangers de toutes nationalités y habitent.

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                    Le commissaire de police Cheick Ahmed Camara a-t-il mesuré les conséquences que peut occasionner la délivrance d’une fausse carte d’identité? Il n’est pourtant pas sans savoir que c’est grâce à de telles fausses pièces d’identité que des étrangers peuvent se procurer des documents précieux, tels que le passeport, le certificat de résidence…

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                    A ce niveau, il est nécessaire, sinon capital, d’inviter la section Carte d’identité à plus de vigilance, dans l’établissement de ce document. Il est aussi du devoir des responsables d’engager des poursuites contre les auteurs d’infraction à la loi pénale, de les arr^ter et de les juger.

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                    Mais il serait regrettable que lesdits responsables couvrent, entretiennent, ou soient complices des violeurs de la loi. Et cela, au moment où le Président de la République vient tout juste de rappeler les juges et magistrats à leur devoir, lors de la rentrée des Cours et Tribunaux, ce mardi 27 Novembre 2007.

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    Moussa TOURE

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