Il se faisait passer membre de l’AEEM ou des clubs UNESCO.
L’étudiant en question se nomme Cheick Abdel Kader Diarra, étudiant à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP). Lui et ses complices se livraient à des quêtes au nom de l’AEEM et des clubs UNESCO auprès des services pour ensuite empocher frauduleusement les fonds obtenus. Une manière pour eux de lutter contre la pauvreté.
Selon ses dires, il entreprend ses actions en collaboration avec deux autres étudiants qui se nomment Mamadou Coulibaly et Oumar Sanogo, tous deux diplômés de la même faculté. Ils se présentaient à leurs victimes comme membres des clubs Unesco de la FSJP. Les trois jeunes hommes déposaient des lettres de quête pour différentes activités fictives dans des services.
Les départements ministériels, la primature, la direction nationale de la police et de la gendarmerie, l’IUG (Institut Universitaire de Gestion)… ont été visités par ces personnes indélicates qui ne reculaient devant rien dans leur arnaque.
Alors que la FEMACAU cherche des soutiens pour l’organisation du FESCUAO (Festival Scientifique et Culturel Universitaire de l’Afrique de l’Ouest), après avoir déposé une lettre de soutien pour la dite activité.
Cette structure s’est rendue compte que des escrocs avaient déposé une autre lettre en son nom afin d’avoir un soutien financier pour la même activité. Les membres de la FEMACAU bien informés de la situation par l’Institut Universitaire de Gestion, ont donc appelé M. Diarra en lui faisant croire qu’il allait bénéficier d’un soutien. C’est ainsi que le jeune Diarra s’est présenté à IUG pour retirer l’argent. A sa grande surprise, il a été interpellé et conduit au commissariat du 4ème arrondissement.
Après une fouille, les enquêteurs ont découvert sur lui des lettres et des fiches qui mentionnaient les sommes que lui et ses complices ont reçues dans leur série de quêtes. Avec ces pièces à conviction, l’enquête a prouvé que la bande se servait aussi du nom de l’AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali) pour escroquer.
Le jeune Diarra a affirmé qu’il s’adonnait à cette activité ”pour avoir de l’argent et finaliser son mémoire de fin d’étude universitaire” qui, selon lui, demande beaucoup de sous.
De nombreux clubs, associations et groupements ne bénéficient plus de la crédibilité de l’aide des autorités à cause des gens comme ceux-ci qui ne font qu’imiter les cachets de ces structures associatives pour se faire la poche frauduleusement. .
Rokia Yagabenta