Les victimes des vols de motos sont de plus en plus nombreuses à Bamako et dans beaucoup d’autres villes de l’intérieur du pays. Et pour parvenir à leur fin, ses hommes aux mains volantes et facilement expéditives sur une gâchette ont adopté une nouvelle phase, laquelle ne laisse personne indifférente. A telle enseigne que certaines victimes de ces voleurs laissent leur vie. Pire dans tout cela, la majorité de ces vols, s’effectue sans que les forces de sécurité ne réagissent à la satisfaction des populations. Pour quels faits ?
Chaque jour que Dieu fait, au moins un propriétaire de moto Djakarta est victime de vol. Et plus souvent, en plus de perdre sa moto, certaines victimes perdent leur vie. Face à ce phénomène, qui devient de plus en plus inquiétant et grandissant, les autorités, notamment les forces de sécurité (policiers et gendarmes) et les populations sont appelées à se mobiliser côte à côte et au quotidien pour mettre un terme à ces vols.
Malgré les nombreuses interpellations et arrestations, en plus du lynchage dont certains brigands font l’objet, ils n’abandonnent toujours pas leur sale besogne. Grave dans tout cela, ces voleurs qui sont des véritables « déchets sociaux » sont libérés quelques heures voire quelques jours seulement après leur arrestation. Pour quelle raison ? Est-ce une complicité entre agents de forces de sécurité et voleurs ? En tout cas, il y a lieu de voire tout cela au clair. Car personne ne peut et ne doit accepter que le droit soit bafoué dans son pays.
Le cas de vol que nous allons vous relater à travers ces lignes, se passe de tout commentaire. Il s’est produit Il y a une semaine de cela au quartier de Badalabougou à proximité du campus universitaire. En effet aux environs de 13 heures ; une jeune étudiante sur sa moto en partance vers le centre ville, fut à sa grande surprise stoppée par deux jeunes gens qui étaient assis au bord de la route, également sur une moto Djakarta . Ils lui demandaient le siège d’un institut universitaire dont elle ignorait l’existence.
En réalité, ces deux jeunes gens n’étaient pas à la recherche d’un quelconque institut universitaire, ils étaient en train de planifier la stratégie pouvant leur permettre de déposséder la fille de sa Djakarta, un point c’est tout. Après quelques instants de bavardage, les deux malfrats réussirent à obtenir le numéro de téléphone de la jeune étudiante, comme pour dire qu’ils sont devenus des amis et, ils décidèrent de poursuivre leur recherche. Ainsi Après avoir pris sa route, l’étudiante fut poursuivie par les deux malfrats sans qu’elle ne rende compte de quelque chose. A sa grande surprise, elle fut percutée par un des malfrats par l’arrière de sa moto. Déséquilibrée, elle s’arrêta aussitôt et leur demanda, pour quelle raison agissent-ils ainsi ?
Séance tenante, l’un d’entre eux se précipita vers elle et lui présenta des excuses, tout en rejetant la faute sur le système de freinage de la moto. Aussi le jeune homme demanda tout gentiment à la fille de descendre de la moto afin, qu’il lui redresse le para choc, qui selon lui semblerait également un peu tordue sous l’effet de l’action. C’est là que l’étudiante tomba dans le piège. Elle descendit de la moto pour la réparation, pendant que l’un s’occupait de la moto de l’étudiante, l’autre s’éclipsait pour se payer du carburant. L’étudiante et le voleur en partance vers un réparateur de motos, c’est le second malfrat profita d’un petit moment d’inattention de la jeune fille, qui répondait à un à coup de fil pour démarrer la moto de celle-ci avant de se diriger vers la colline du savoir. L’étudiante prise au piège, fonda en larmes.
Selon ses explications, les deux jeunots avaient des accents étrangers et l’un d’entre eux à son oreille gauche trouée, tandis que l’autre portait un bracelet en or. Et la fille d’ajouter, que la personne qui échangeait avec elle au téléphone, avait lui aussi, le même accent que les deux autres. (Sans autre commentaire, après avoir pris le numéro de téléphone de l’étudiante, ils ont dû le filer à leur camarade qui restait à l’écart de la scène).
L’étudiante en question dont nous tairons le nom, a porté plainte contre X à la police. En attendant, pour rallier son école, elle devra se contenter des Sotramas ou des taxis.
Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »