Faits divers : Psychose d’un journaliste

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    Il était presque 2 heures du matin quand « Djeff » (surnom) était arrivé derrière la maison des métis au Badialan, il était garé avec Kany sa dulcinée. Le couple, comme à son habitude, devait échanger quelques mots et amabilités avant de se quitter. Mais juste quand Kany avait viré, le temps pour Djeff d’allumer une cigarette et de démarrer, une voix de l’autre côté du goudron  raisonna: « Hé hé, Djeff attend moi s’il te plait… »

    L’homme du noir fonçait sur le chroniqueur politique qui avait commencé à douter, alors il tenta de démarrer mais en vain.

    L’inconnu courait presque pour tenter de rattraper le journaliste qui depuis un certain temps avait adopté certaines précautions, il avait changé certaines de ses habitudes.

    Finalement le moteur avait répondu, il était en marche, d’un seul coup Djeff démarre en trombe mais l’autre l’avait déjà rattrapé, il tenait le porte-bagage de la moto  de toute sa force. Djeff tentait de se soustraire en accélérant l’autre l’en empêchait, alors la moto balançait dans tous les sens avec un bruit assourdissant, bien sûr pour une Yamaha 100 toute neuve. Au bout de quelques minutes de tiraillement la moto est déséquilibrée, la roue avant s’engouffre dans le ravin. Alors convaincu d’être poursuivi, Djeff se projette dans le vide et continue son chemin à pied. L’inconnu le poursuit tentant de le rattraper pour lui parler, puisque finalement il avait compris.

    C’est alors que Djeff  arrive tout essoufflé devant un groupe de jeunes dans leur grin, il tentait de les expliquer mais sans succès. C’est aussitôt que les jeunes aperçurent un autre homme arrivé tout aussi essoufflé, il explique : « Hé hé Djeff c’est moi tu ne me reconnais pas, je suis arrivé de Gao l’autre jour, je t’ai cherché partout, finalement on m’avait dit que si je voulais te voir, je devais t’attendre tard chez les Kany, c’est ce que j’ai fait… ». Djeff rétorque « Mais non, ce n’est pas possible, ce n’est pas la manière d’aborder quelqu’un en ces moments, à une heure aussi tardive, le pays est mélangé tu m’as fait peur… ». Finalement l’assistance avait compris le malentendu qui a failli déborder. Alors il s’agissait très vite de récupérer la moto, malheureusement elle n’était plus opérationnelle, la fourche avait cédé sous le choc. Les deux copains ont donc garé la moto chez la fiancée de Djeff. En fait l’inconnu n’était  autre qu’Alioune, un ami que Djeff avait connu lors d’une mission à Gao, celui-ci rentré depuis à Bamako voulait voir son ami. Alors, de toutes les informations recueillies par Alioune, il ressortait que pour voir Djeff c’était tard dans la nuit quand il vient déposer Kany sa fiancée, alors c’est ce que Alioune avait fait ce soir de Dimanche au Badialan.

    Très aisément vous comprenez  par ces temps qui courent que le climat d’insécurité ambiant du pays a poussé les journalistes à être prudents. En effet, désormais à Bamako la plupart de ces hommes et femmes de média ont changé leurs habitudes, ils vivent dans la terreur et l’angoisse des agressions.

    Youba KONATE

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    1. Je cite:”Très aisément vous comprenez par ces temps qui courent que le climat d’insécurité ambiant du pays a poussé les journalistes à être prudents. En effet, désormais à Bamako la plupart de ces hommes et femmes de média ont changé leurs habitudes, ils vivent dans la terreur et l’angoisse des agressions.”
      Mais ils n’ont qu’à cesser d’écrire des bobards et à être un peu plus professionnel. Leur respect et le respect du métier sont à ce prix. A mon avis c’est aussi simple que ça.Ou encore pour être cynique, ils peuvent faire comme Cheick Konaré(celui là même qui a baptisé AOK “l’homme aux trois poches ou IBK”ladji Bourama).Il fut tellement tabassé et terrorisé à l’epoque qu’il changea de metier.Il est devenu avocat.”Dougoutigui kôrô” 😈 😳 🙄 😳 😥 😆 😆 😆 😆

    2. Ce Youba KONATE ne rend pas service à Djeff, en devoilant où on peut le trouver. Sûr qu’il a une dent contre lui.

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