Ils ont reçu la visite d’un voleur, alors qu’ils prenaient de l’air à l’étage de leur maison. Le voleur est parvenu à s’enfuir dans un premier temps avant d’être interpellé
Âgé d’une vingtaine d’années, AKT fait partie de cette catégorie de voleurs peu connus et moins actifs. Les malfrats de cette catégorie préfèrent attendre les périodes de grande chaleur pour commettre leurs forfaits. Ce sont des individus qui sont partisans du moindre effort, comme on le dit. Autrement dit, ils ne choisissent pas cette période de l’année par hasard. Ils savent qu’à ce moment, beaucoup de personnes préfèrent se coucher dehors dans la cour de leurs maisons.
D’autres préfèrent le toit de leurs maisons à étage, histoire d’échapper à la canicule. Dans la plupart des cas, ces personnes oublient que cette situation est une aubaine pour les voleurs.
C’est le cas de AKT. Cet individu, en dépit de son jeune âge, s’est spécialisé dans le vol des habitants de son secteur pendant que ces derniers dorment hors de leurs chambres à cause de la grande chaleur. Le garçon profitait de cette situation de canicule pour commettre ses forfaits. Les choses se sont passées ainsi jusqu’à ce jour, où il s’en est pris à deux jeunes avec qui il partage le même secteur à Niamana en Commune VI du District de Bamako.
Fouilles corporelles poussées- Cette nuit là, aux environs de 01 heure du matin, A. Traoré et Y Ballo dormaient sur le toit de leur bâtiment à étage. Pendant que les deux garçons dormaient à poings fermés, AKT fit irruption dans la cour. Après avoir jeté des coups d’oeil tout autour, il n’a rien vu qui puisse l’intéresser. C’est ainsi qu’il a décidé de monter jusqu’à l’étage, où ses futures victimes étaient dans les bras de Morphée.
Sans hésiter une seconde, il s’est adonné à des fouilles corporelles des deux dormeurs. Dans cette manœuvre, il s’est emparé des téléphones portables et de la somme de 200.000 Fcfa en espèces au préjudice de A. Traoré. Nous apprendrons plus tard que ce dernier devrait remettre cet argent à son patron au Garbal (marché à bétail) le matin.
Mais par malheur pour le malandrin, pendant son opération sa victime s’est réveillée en sursaut. En une fraction de seconde, elle a rassemblé ses idées. Une fois qu’il a compris qu’il avait affaire à un voleur, A. Traoré a crié de toute la force de sa voix. C’était suffisant pour alerter le voisinage.
Dans le feu de l’action, le malfrat s’est précipité dans les escaliers et est sorti de la cour en escaladant le mur d’enceinte de la maison, comme s’il ne s’y était jamais présenté. Malheureusement pour lui, au moment où il tentait de s’enfuir, il a perdu certains de ses objets personnels, notamment sa carte d’identité, son porte monnaie et un téléphone portable.
À gorge déployée- Le malfrat a eu la malchance d’avoir été formellement identifié par certains voisins qui avaient été alertés. C’est ce qui a d’ailleurs facilité son interpellation, lorsque les deux personnes précédemment citées se sont rendues au commissariat de police de N’atabacoro pour déposer une plainte contre lui. Les éléments de la Brigade de recherches se sont rapidement mis à la tâche pour retrouver le malfrat fugitif.
Ce dernier a été rapidement localisé dans un bar à Niamana. Sans perdre de temps, les limiers du commissaire principal Mamoudou Sanogo sont allés le cueillir tranquillement pour le conduire au commissariat de police.
L’homme a tenté de nier l’entièreté des faits avant de les reconnaître durant son audition. Les policiers n’avaient qu’à diligenter son dossier pour le transmettre au Tribunal de grande instance de la Commune VI du District de Bamako, afin qu’il réponde de ses actes devant la justice.
Tiedié DOUMBIA