Faits divers : MORT EN PÉDALANT

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    Les passants s”aperçurent que l”homme âgé n”était plus de ce monde

    Nul ne sait exactement ce qui peut survenir. On peut mourir subitement, perdre connaissance, subir un traumatisme. Il est donc utile d”avoir toujours en poche une pièce d”identité. Ce document identifie une personne partout où elle se trouve.

    Le vieux Békaye Coulibaly, sexagénaire et ouvrier à la retraite ne pouvait se douter que son cas servirait à illustrer cette prescription. Il effectuait tous ses déplacements à vélo dans la capitale. Ceux qui le connaissaient le considéraient volontiers comme un passionné de la bicyclette. Avant sa retraite, l”homme se rendait au service sur son moyen de déplacement préféré. La semaine dernière, il est mort quasiment en pédalant.

    Mercredi dernier, le vieux Békaye Coulibaly, quitta sa maison de Niamakoro-Koko, près de l”association de santé communautaire de Niamakoro (ASACONIA). Il pédala sans se presser en se dirigeant vers le centre ville. Au rond-point du Monument de la paix, non loin du Foyer de l”air, il a été pris d”un malaise. Il s”arrêta, posa son vélo à terre. Il s”assit à l”ombre d”un mur pour se reposer et mourut quelques instants après.

    Certains usagers de la route menant au rond-point "du Monument de la paix" remarquèrent la position figée du vieillard. Ils se regroupèrent autour de lui et s”aperçurent que l”homme âgé n”était plus de ce monde. Plusieurs curieux se demandaient avec étonnement quelle maladie avait pu subitement terrasser le vieil homme. Ils oubliaient que la vie appartient à Dieu, qui donne la vie et la reprend sans, parfois, avertir.

    Les agents de la salle de trafic de la direction nationale de la police apprirent la nouvelle et alertèrent le commissariat du 2è arrondissement. Une équipe dirigée par l”inspecteur divisionnaire Moussa Diakité s”est rendue sur les lieux. Les informations recueillies sur le terrain ont établi que le vieux Békaye Coulibaly a succombé à une crise cardiaque. Les policiers identifièrent le mort grâce à sa carte d”identité. L”inspecteur Diakité a immédiatement avisé le service compétent de la Protection civile, le médecin légiste et le service funèbre de la mairie de la Commune III. Le corps fut transporté à la morgue de l”hôpital Gabriel Touré.

    Daouda I. DIAWARA

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    TROUPEAU DE "MULES"

    En l”espace de trois jours la police a intercepté près d”une dizaine de "transporteurs" de drogue nigérians. La police a découvert sur eux au total 3,3 kg de cocaïne. Les "mules" ont été interceptées au moment où elles s”apprêtaient, entre le 3 et le 5 février, à monter à bord des vols de Afriqiyah Airways, d”Air France et de Royal Air Maroc.

    Deux des trafiquants arrêtés devaient emprunter l”itinéraire Bamako-Tripoli-Bruxelles avant de gagner l”Espagne. Chacun d”eux couvaient dans son ventre 22 boules de drogue dure. Deux autres "transporteurs" ayant avalé chacun 21 boules devaient rallier Athènes via Paris par Air France, avant de terminer leur voyage à Madrid.

    La troisième et dernière vague comprenait trois personnes conservant chacune 24 boules dans l”estomac. Elles devaient suivre un circuit menant de Bamako à Madrid à bord du vol Afriqiyah Airways passant par Tripoli et Amsterdam.

    Le directeur de la police judiciaire, le contrôleur général Hamidou Kansaye, craint que notre pays ne devienne une plaque tournante du commerce des stupéfiants. Depuis le dernier trimestre de 2006, il ne se passe pas un mois sans que les services de répression des stupéfiants ne mettent la main sur des convoyeurs de drogue. "Les aéronefs de certaines compagnies aériennes nous arrivent en transportant, chaque fois, un narco-trafiquant", déplore Kansaye. La stabilité politique, le respect porté à l”étranger dans notre pays, le désordre qui règne dans certains pays de la sous-région, expliqueraient le transit fréquent par notre pays de grands dealers.
    G. A. D.
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    LES FAUX AMIS

    Les week-ends sont des moments de récréation pour les jeunes. Ils se retrouvent autour du thé pour discuter de toutes sortes de sujets. Certains se promènent en ville ou fréquentent les espaces culturels pour savourer un "pot".

    Le trio de jeunes noctambules regroupant Tiécoura Koné, Djibril Cissé et Alassane Bâh, partageait ces habitudes. Dans la nuit de vendredi dernier, ces jeunes choisirent de se détendre comme d”habitude à l”espace culturel le "Djembé" de Lafiabougou. Aux environs de 22 heures, le trio se retrouve au "Djembé". Les nombreux clients du bar se faufilent de temps en temps dans la cour de l”espace culturel. Ils sont "chauds", causent fort, rient beaucoup. Les plus ivres crient et applaudissent apparemment sans raison.

    De jeunes prostituées passent et repassent à côté des tables, exhibant leurs atours, s”efforçant d”accrocher le regard des clients potentiels. Alassane ne semble pas leur prêter attention. Il joue avec son téléphone portable pendant que Tiécoura et Djibril sirotent leur verre. Subitement Alassane est pris de "fringale". Il demande à Tiécoura de lui prêter 2 000 Fcfa pour s”offrir les faveurs d”une belle de nuit. Tiécoura hésite. Expliquant qu”ils ne se connaissent pas assez, il demande une garantie d”être remboursé avant de délier les cordons de la bourse. Alassane n”hésita pas : il lui tendit son téléphone portable.
    Aux environs de 2 heures du matin, Djibril et Tiécoura décidèrent de rentrer à la maison. Ils prirent congé de Alassane qui n”habite pas le même quartier qu”eux. En chemin, Tiécoura constata la disparition du téléphone remis en gage par Alassane, ainsi que celle de son portefeuille qui contenait 10 000 Fcfa.

    Tiécoura expliqua à Djibril qu”il avait été délesté. Celui-ci fit remarquer qu”Alassane était fort capable de leur jouer un mauvais coup. Tiécoura décida alors de se rendre seul chez Alassane qui n”était pas encore rentré se coucher. Il pénétra dans la chambre déserte et en ressortit avec un téléphone portable. Il alla rejoindre Djibril pour, ensemble, trouver un client à qui refiler l”appareil. Ils en tirèrent finalement 12 500 Fcfa.

    Entre-temps, Alassane qui était rentré, avait cherché en vain son téléphone. Il fouilla les coins et recoins de sa chambre avant d”interroger tous ses frères et sœurs. L”un d”eux lui raconta que Tiécoura était entré dans la chambre en son absence.

    Alassane se rendit au commissariat du 2è arrondissement pour y convoquer Tiécoura. Les parents de Tiécoura, inquiets de la tournure des événements, s”impliquèrent pour régler en douceur cette l”affaire. Grâce à leur intervention, elle a été classée sans suite.

    D.I.D.
    L”Essor du 12 Février 2007

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