Faits divers : Le gibier du chasseur

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    B.T. était un jeune homme qui avait beaucoup de grâce aux jeux des demoiselles. Élégant et rougeaud, il ne passait pas inaperçu dans son village dont nous  préférons taire le nom. On raconte même que son charme était le présage d’un malheur. Mais dans des villages aussi sereins que ceux du Bélédougou, la disparition brutale d’une personne de son âge endeuille profondément tout le monde.

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    Son corps, gisant dans le sang,  fut découvert au pied d’un arbre par des femmes, en état de choc, parties chercher du bois de chauffe dans la brousse.  Tous les villageois pensaient que le pauvre avait fait une maglie calcio bambini chute accidentelle de l’arbre. Or, même si la cause de sa mort était accidentelle elle n’était pas due à une chute de l’arbre sous lequel son corps fut découvert.

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    La nuit où B.T. est mort, D. C., un chasseur habitant le même village, n’était pas encore rentré de chasse. Il avait pourtant le pressentiment qu’il faisait la pire partie de chasse de toute sa vie. En effet, après avoir fait la sieste, le chasseur comme d’habitude a profité d’un après midi de la saison sèche pour  partir en brousse. Mais ce jour là, il n’avait pas eu la chance de croiser le moindre gibier. Alors, il avait choisi de ne pas rentrer chez lui avant le coucher du soleil.

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    Sur le chemin de retour, au crépuscule, il constate de loin des mouvements de tanie koszulki piłkarskie la frondaison de l’arbre sous lequel le corps de B.T. a été trouvé. Pour D.C. , c’était un singe : le gibier qu’il n‘avait pas trouvé. Il l’a guetté lentement en évitant tout bruit pouvant l’alerter. Et lorsqu’il a pu se maintenir à une distance lui permettant de ne pas rater la cible, il appuya sur la gâchette de son fusil et ouvre le feu.

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     Après avoir poussé un cri strident, la cible a atteint le sol. Content à l’idée tué un gibier, D.C. se rend sous l’arbre. Hélas, il découvre que ce qu’il avait pris pour un singe n’avait rien

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    de simiesque. Pire, il a compris qu’il venait de tuer un homme, une personne qu’il connaissait très bien.   Tremblant de peur, il décida de rentrer en catimini à la maison.

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    Le corps de la victime fut trouvée lendemain par des bonnes dames. Les villageois n’avaient pas attendu longtemps pour spéculer. Et tous ont raconté dans le village que B.T. avait fait un accident. Son bourreau par contre ne disait rien.

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    Des jours passèrent . Les villageois commençaient à oublier le regretté. Mais le remord consumait son bourreau qui, un jour,  fut trahi par l’émotion. C’était à l’occasion d’un « Foura», une fête  Bambara où on célèbre le mariage de toutes les jeunes filles de même âge du village. Au milieu de la foule, quelqu’un lui camisetas de futbol baratas avait demandé de prendre dans ses bras un bébé. Lorsque la personne mit l’enfant dans les bras du chasseur, celui-ci ne pouvait garder son sang froid. L’angoisse de commettre un nouveau crime le poussa à laisser tomber involontairement le bébé. Horrifiée, la foule émit un cri qui troubla davantage D.C.

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    Dès lors, les proches du chasseur avaient compris que leur parent souffrait énormément. Ils l’ont plusieurs fois interrogé mais il n’avait pas le courage de parler de ce qui le rongeait. Pourtant, il ne pouvait supporter davantage le poids de son crime. Puis, soudainement, il disparut du village. Il s’était en fait rendu à la gendarmerie du chef lieu de cercle pour avouer son crime aux autorités.

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    Celles-ci qui n’en croyaient pas à leurs oreilles se sont fait conduire au village par le coupable. A la stupéfaction générale des villageois, le corps de B.T. fut exhumé pour vérification. Mais le jeu en valait la chandelle, car c’est ainsi que les enquêteurs ont extrait de la boîte crânienne de la victime des balles et D.C. fut mis aux arrêts comme il le souhaitait lui-même.          

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                            Soumaila T. Diarra

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