Faits divers : Le bourreau de l’animal

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    Il utilisait une charrette tirée par un âne pour son gagne-pain quotidien. Le pauvre équidé en payait le prix fort, mais le maître a fini par recevoir une correction sévère pour sa conduite abominable vis-à-vis de l’animal.

    D.C est un garçon qui rend (indiscutablement) service aux résidents de certains quartiers de la Commune III du district de Bamako. Eboueur de son état, il passe chaque matin devant les concessions pour ramasser les ordures entassées çà et là. Ce garçon d’une vingtaine d’années est apprécié par les populations bénéficiaires, certes. Mais cela est loin d’être le cas pour l’animal qu’il utilise pour faire ce travail au quotidien. D.C possède une charrette à traction animale pour faire son travail chaque jour que Dieu fait. Dans son cas, c’est un âne qui est mis à contribution pour faire la ronde.

    Chaque fois qu’il arrive devant la porte d’une famille, le jeune éboueur met la main à la pâte. Puis, il remplit la charrette d’ordures avant de se diriger vers un des dépôts destinés à cela quelque part dans les confins de la commune. Ce travail ne sort certes pas de l’ordinaire. Cependant, c’est aux termes d’énormes sacrifices physiques de l’équidé. Et pour cause. Le charretier éboueur bat l’animal souvent jusqu’au sang. Chose qui n’est pas toujours appréciée par certaines personnes dans le quartier.

    Dans le secteur du quartier Bolibana (Commune III du district de Bamako) où D.C passe, ils sont nombreux à remarquer le comportement impitoyable du jeune homme vis-à-vis de l’âne qui tire sa charrette. Mais le charretier, lui, donnait toujours l’impression de s’en moquer. Pour lui, l’essentiel c’est de voir l’âne tirer la charrette le plus rapidement possible pour qu’il finisse son travail du jour. Pour arriver à ce résultat et, surtout qu’il soit satisfait, il battait la pauvre bête souvent jusqu’au sang. Ceux des habitants du secteur qui se hasardaient à intervenir (même verbalement) pour raisonner l’éboueur, s’exposaient aux foudres du jeune homme. « C’est mon âne à moi », jetait-il à la face comme réponse.

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