Faits divers : L’amitié a fini au grabuge

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    Les deux amies B et S vivaient une amitié hors norme, jusqu’à marier leurs enfants entre eux. Malheureusement avec ce mariage, par une discorde leur amitié va prendre un sérieux coup. Peut-être pour de bon.

    Une histoire vraie, elle s’est passée dans une ville de Kayes, la première région du Mali, à plus de six cent kilomètres de Bamako. Elle retrace le grabuge d’une grande amitié entre deux meilleures amies de longue date.

    Les héroïnes de cette histoire, dont deux femmes, nous les désignons par leur initiale B et S. Nos deux amies sont de la même ethnie Soninké de noms de famille différents. Elles s’étaient liées d’amitié dès leur bas âge. De cette lancée, B et S sont devenues les meilleures amies inséparables, jusqu’à se partager tout ensemble. Elles étaient de vraies complices, comme le dit un adage : « Les bonnes amies d’hier font les meilleures sœurs ». Ainsi, avec le temps les deux amies B et S devenues « des sœurs » par le lien d’amitié qu’elles partagent, ont fini par se marier la même année.

    Après leur union faite la même année, les deux amies n’ont pas cessé d’étendre, le lien qu’elles partageaient. C’était toujours le top entre eux. Leur mariage ont fini par soldé à donner naissance chacune à des enfants. La dame S a eu un fils, quant à la dame B, elle avait donné naissance à une fille.

    Ainsi le temps passa et les enfants avaient grandi chacun de son coté jusqu’à l’âge de se marier. Nos deux meilleures amies devenues des vieilles, tissaient toujours le lien qui les unissait. Cependant, il arriva que le fils de la dame S devrait se trouver une fille à marier. Etant donné leur ethnie de soninké, la coutume le dirigeait à prendre une fille de chez soi.

    La maman S convaincue de son amitié avec sa meilleure amie B n’est pas partie par mille chemins pour trouver une belle fille pour son fils. Elle n’a pas hésité à choisir la fille de B, sa meilleure amie depuis belle lurette pour son fils. A noter que ce dernier vivait en France. C’était une façon pour elle de consolider leur lien datant et de garantir l’avenir de son fils pour sa petite famille.

    La demande en mariage a été vite acceptée par l’autre partie, celle de B d’autant plus que le mariage était de cousinage entre deux familles ayant un lien fort. Apparemment c’était un mariage très sollicité en milieu Soninké, dont l’objectif était de renforcer les liens. Ainsi tout le nécessaire fut mis en place pour les fiançailles, pour permettre aux deux conjoints de se connaître. C’est ainsi qu’après ce processus, les deux tourtereaux avaient commencé à s’échanger régulièrement étant donné que le jeune fiancé était hors du pays.

    Les choses allaient ainsi de bon train. Malgré son niveau d’étude minime, la jeune fille de la dame B, fiancée du fils de S, est une jeune fille belle et admirée de tous. Dans le milieu où nous en sommes, il n’est un secret pour personne que : « Qui part à la chasse, perd sa place », a-t-on coutume de dire. Pour ne pas être un exemple de ce cas, le jeune fiancé a rapidement pris son congé pour rentrer célébrer son mariage. Ainsi, le mariage a eu lieu à son arrivée.

    Comme tout immigré de la France, à la fin de ses congés le jeune marié a voulu rentrer avec sa femme. Mais sa maman s’opposa catégoriquement à cette idée, car selon elle sa belle fille doit rester à ses côtés pour l’aider dans les tâches quotidiennes de la famille. C’est là où le hic de l’histoire se pose.

    Cette action de la dame S ne laissa pas indifférente sa meilleure amie B. Celle ci en apprenant la nouvelle était furieuse, elle trouva égoïste la réaction de son amie d’enfance. De son point de vue son amie S ne voulait pas que sa fille découvre la France : « les enfants se sont mariés pour être ensemble pas que sa fille reste au pays sans son mari », pensa-t-elle. Décidemment les choses commençaient à se gâter entre les deux amies de longue date.

    Teigneuse comme elle l’est, la dame S restait irraisonnable à l’idée que son fils rentre avec son épouse. Pire, elle alla jusqu’à menacer de maudire ce dernier s’il lui désobéissait. Ainsi le combat perdu d’avance, le fils retourna en France sans sa femme. Mais une fois là-bas, le fils a eu recours à des messagers notamment les imams ainsi que des personnalités de la famille pour supplier sa mère S d’avoir sa femme à ses côtés. Ce recours s’est avéré payant.

    Par respects des différentes personnalités, S accepta la demande. Mais en retour, elle s’acharna contre son amie d’enfance et complice B, devenue son gendre. Elle l’accusait d’être en complicité avec son fils pour lui faire un coup pareil. Quelques mois plutard, la jeune mariée regagna son mari. Mais à quel prix ? Résultat, nos deux amies complices B et S ne s’entendaient plus comme avant. Leur amitié de longue date avait laissé place à une bisbille. Elle ne s’adressaient plus la parole avec des insultent à chaque rencontre dans les rues. Elles étaient devenues chien et chat comme on le dit.

    Un jour beau jour par un hasard dans la foulée du grabuge, les deux quadragénaires ont fini par une bagarre en se jetant l’une sur l’autre. Des témoins étonnés avaient fini par les séparer.

    La situation était telle que les deux familles décidèrent de leur faire entendre raison, avec des réunions de famille. Mais c’était sans solution, apparemment les deux meilleures amies d’hier n’étaient pas prêtes à passer l’éponge pour mettre fin aux rancunes. Décidemment, c’était désormais fini entre eux.

    Une amitié de plus de trente ans venait de finir ainsi dans les rues. Et pour cause d’une histoire banale. Il n’était plus sur que les deux amies renouent. Et même si y’avait un miracle, ce sera difficilement pas comme avant.

    Quand au jeune couple ils vivent heureux ensemble et sont parents d’un magnifique beau garçon.

    Aïssata BA

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    3 COMMENTAIRES

    1. Difficilement, les enfants (garçon et fille) nés la même année pourront se marier. Donc, il y a quoi à douter de la véracité de cette histoire…………………..

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