Ils appartiennent à des familles aisées et ont reçu une bonne éducation avant de très mal tourner.
Dans notre pays, ils sont nombreux les chefs de familles qui se sacrifient pour garantir à leurs enfants un avenir meilleur que ne fut leur propre vie. Ainsi ils sont prêts à se mettre en quatre pour satisfaire le moindre caprice de leurs enfants. Ils ne ménagent ni les moyens, ni leur temps encore moins leur énergie pour faire plaisir aux mioches. Mais le destin en décide souvent autrement et il arrive que ces sacrifices soient vains car l”enfant auquel on a tout donné dérive dans la délinquance.
C”est le cas d”un certain Mohamed Sacko, le fils d”un richissime commerçant de la place. Le jeune homme a reçu une bonne éducation dès sa tendre enfance et jusqu”à l”adolescence. Passé ce cap, il bascule dans l”alcool et la drogue. Ses fréquentations se recrutent parmi les voleurs, les bandits de grands chemins et les dealers etc.
Avec sa bande de copains, il ne recule devant rien pour parvenir à ses fins, malgré les remontrances et même les menaces de ses parents. Ces jeunes délinquants détroussent à visage découvert leurs victimes comme ce fut le cas la semaine dernière, dans la nuit de vendredi à samedi, à Niamakoro.
Ce soir là, très tard dans la nuit, un jeune homme nommé Boubacar Diallo débarque précipitamment au commissariat de police du 10è arrondissement avec une moto Jakarta. L”engin aurait été abandonné par deux jeunes gens dont il assure ignorer l”identité. Les investigations des policiers permettent d”établir que la motocyclette était pilotée par Mohamed Sacko accompagné d”un ses amis du nom de Abdoulaye dit "Blo".
Les deux délinquants qui cherchaient probablement à plumer un pigeon tombèrent en panne d”essence à hauteur des Halles de Bamako. Il garèrent l”engin au bord de la route et attendirent tout simplement le premier venu. C”est ainsi que Boubacar Diallo, les croisa sur son chemin. Il fût apostrophé par les deux quidams qui le menacèrent avec un couteau à cran d”arrêt. Pris de panique, le jeune homme abandonna à ses agresseurs son téléphone portable et une somme de 115.000 Fcfa. Puis, il hurla de toutes ses forces pour alerter les riverains. Mohamed Sacko et son compagnon prirent peur et détalèrent comme des lapins, laissant derrière eux leur Jakarta.
Le jeune homme décida de conduire l”engin au commissariat le plus proche. L”inspecteur Macky Sissoko et ses hommes entamèrent les recherches pour mettre la main sur les bandits. Les enquêtes conduisirent les policiers à Magnambougou. Par la suite, il mirent la main sur Mohamed Sacko. Ce dernier avait emprunté la motocyclette de sa soeur pour raccompagner son ami. C”est en cours de route que les jeunes gens tombèrent en panne sèche. Ils avaient alors attaqué Boubacar Diallo pour se faire les poches et le plein de carburant.
Les recherches permirent de mettre la main au collet de Mohamed Sacko et de récupérer le téléphone portable de Boubacar Diallo. "Blo" demeure introuvable. mais le chef de la BR et ses hommes assurent qu”ils vont s”employer à le mettre lui aussi hors d”état de nuire.
Les délinquants sont tous deux issus de familles relativement aisées, d”après les informations recueillies par les enquêteurs. Mais, ils n”ont d”autres activités que d”agresser leurs concitoyens.
Boubèye Maïga
Kadiolo : UN CAFETIER ASSASSINÉ
Au mois de mai dernier "la lutte contre toutes les formes d”insécurité" sur le site d”orpaillage de Hamdoulilaye dans la commune rurale de Fourou, avait fait l”objet d”une rencontre entre les responsables politiques, administratifs, les forces de sécurité, les orpailleurs et les représentants de la société civile.
Voilà qu”au moment où ceux-ci tentent d”adopter des mesures efficaces pour éradiquer les multiples formes d”insécurité qui sévissent sur le site (coups et blessures graves, meurtres) qu”un paisible vendeur de café, âgé d”une trentaine d”années, trouve la mort après avoir été attaqué par des inconnus armés. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 24 juin dernier, les assassins se serait servi de gourdins pour assommer leur victime selon les enquêtes préliminaires et l”expertise médicale.
Cet acte criminel inquiète fortement les populations, et les responsables de l”administration communale. Ils ont souhaité l”établissement d”un dispositif sécuritaire à l”image de celui du site d”orpaillage de Massiogo dans la commune rurale de Misseni afin de dissuader les bandits qui écument la zone.
En attendant que ce voeu soit exaucé les forces de sécurité ont mis en branle leur mécanisme de recherches pour retrouver le ou les auteurs de ce crime odieux.
C.O. Bathily
AMAP-Kadiolo