Les policiers ont pour mission essentielle de veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens dans la cité. Ainsi, pour le commissaire divisionnaire Kadidiatou « Kady » Tounkara et son adjoint Yacouba Sylla en charge du commissariat de police du 14è arrondissement, il est hors de question d’accorder le moindre répit aux malfrats du secteur qui relève de leur autorité. Ces officiers de police disposent d’une unité de recherches dont les éléments, très aguerris, traquent les malfrats de jour comme de nuit afin que les paisibles citoyens puissent librement vaquer à leurs occupations dans la sérénité. Il y a quelques jours de cela, les policiers dudit commissariat ont mis le grappin sur deux redoutables bandits de grand chemin spécialisés dans le braquage à main armée. Il s’agit de H.G et M.D qui ont longtemps écumé certains quartiers comme Djicoroni-Para, Lafiabougou et Hamdallaye ACI en Commune IV du district de Bamako. De temps en temps, ils se faisaient parler d’eux à Baco-Djicoroni en CommuneV.
S’il faut croire les policiers qui ont traité leurs dossiers, ces deux bandits sont comparables à certains individus que l’on peut qualifier de « partisans du moindre effort » La cause. H.G et son acolyte M.D ne se donnaient pas la peine d’aller chasser loin des endroits censés être leur lieu de résidence. Apparemment, ce duo changeait de quartier au gré de ses besoins. Une stratégie qui leur permet de brouiller facilement les pistes. Et une fois qu’ils décident de résider dans tel ou tel autre quartier, ils se contentaient de chercher leurs proies, juste à côté. Bref. De véritables « partisans du moindre effort ». Tout comme la plupart des bandits de leur acabit qui sévissent actuellement dans la Cité des trois caïmans, eux aussi semblent avoir un penchant irrésistible pour les engins à deux roues et les téléphones portables. Si tout cela semble ne pas sortir de l’ordinaire, le coté extra pour ces deux malfrats, c’est le fait qu’ils étaient « téléguidés » depuis une prison de la capitale, par un autre malfrat surnommé « Daba ». Selon nos sources à la police, il semble que ce dernier est un véritable commandant des malfrats qui tire les ficelles depuis sa cellule. Il serait le fournisseur principal de nombreux groupes de bandits sévissant dans les quartiers du district de Bamako. Pis, l’homme fournit des armes à feux aux bandits pour leurs différentes opérations à travers les quartiers de la capitale. Concernant la qualité des armes qu’il prête à ses « partenaires », nos sources sont formelles. Certaines de ces armes sont plus sophistiquées que les armes de service de nos policiers. Et il a été clairement établi que nos deux malfrats bénéficiaient de l’aide et des largesses de « Daba » depuis son cachot.
Une fois qu’ils ont leurs armes en main dehors, H.G et M.D n’avaient plus qu’à monter une opération pour attaquer une cible et la déposséder de son engin en plus de son téléphone portable dans certains cas. Pour ce faire, ils manquaient rarement de cibles. Curieusement, nos deux bandits écoulaient leurs butins avec une facilité déconcertante. Très bien organisés, ils disposaient de factures vierges avec un cachet. Cela dans le souci d’authentifier le fruit de leur vol en posant le cachet sur les factures de vente après les avoir dûment signées. Ils étaient tellement ingénieux qu’ils vendaient toujours les engins comme étant les vrais propriétaires. Car, au cours des opérations qu’ils menaient à travers les quartiers, ils prenaient toujours soin de déposséder la victime de sa pièce d’identité. Avantage : le butin qui paraît irréprochable aux yeux de l’acheteur, s’écoule sur le marché en un clin d’œil. Bref, H.G et M.D étaient de véritables professionnels du vol d’engins à deux roues.
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