« Quel que soit le temps que cela prendra, et quelle que soit sa nature, un crime se paye toujours », dit-on. Mais dans certains cas, comme celui-ci, les auteurs de cet ultime forfait semblent ignorer cet adage. Si le fait que le nommé AK soit un « simple suspect » qui a poignardé à mort un de ses amis, cette « simple suspicion » prend une autre dimension à partir du moment où celui qui semble être l’auteur des coups de couteau s’est enfui après avoir réalisé qu’il avait commis l’irréparable.
D’où l’idée, selon laquelle il est fort probable qu’il se reproche quelque chose. Plusieurs jours de cavale n’auront finalement pas servi à grand-chose. L’homme a été finalement interpellé la semaine dernière par les pandores de la Brigade territoriale de Bamako–Coura, au grand soulagement des proches et parents de la victime.
Selon le commandant de la Brigade territoriale de Bamako-Coura, le major Souleymane Kalambry, les faits qui remontent à la nuit du 12 juillet dernier, se sont passés au génie militaire à l’ex-Base aérienne. Cette nuit là aux environs de 20 heures, c’est un frère de la victime (un porteur d’uniforme) qui s’est présenté à la gendarmerie. Aux pandores, il a brièvement expliqué l’assassinat de son jeune frère. Dans ses déclarations, le plaignant a clairement expliqué que celui qui semble être le suspect numéro un a pris la fuite pour une destination jusque-là inconnue.
Peu bavardes comme il est de leur habitude, nos sources à la gendarmerie n’ont pas souhaité entrer dans certains détails. Logiquement, le plaignant a dû déposer une plainte contre X pour assassinat. Aussi tôt informés, les pandores de l’unité des recherches se sont saisis du dossier. Ils ont d’abord été faire le constat avant d’ouvrir une enquête dans le but de rechercher, interpeller le suspect et le mettre à la disposition de la justice afin qu’il paie de son crime.
C’est comme cela que les enquêteurs ont recoupé les informations avant que les éléments de l’unité de recherches ne commencent à traquer le suspect. Outre les méthodes ordinaires de recherches, ils se sont fait aider par les réseaux sociaux sur la toile. En professionnel aguerris, ils ont pu remonter jusqu’à comprendre que celui qui semble être l’auteur des faits s’est enfui vers la Région de Sikasso.
Dès cet instant, la collaboration des unités des Recherches de la Cité du Tata et celle de la gendarmerie de Bamako-Coura, était devenue nécessaire pour écourter la cavale du suspect dont les chances s’amenuisaient au fil des heures. Par la suite, le fugitif qui a été identifié comme AK, a été localisé puis cueilli à son grand étonnement. Il est ensuite ramené à Bamako-Coura où il a été entendu par les enquêteurs de la Brigade territoriale
En fuyant pour se réfugier à Sikasso, à plus de 300 km de Bamako, AK croyait s’être mis à l’abri pour que son acte reste impuni. Mais il n’avait pas compté avec tout le professionnalisme des gendarmes en la matière. La suite est connue. Le jeune homme a été renvoyé derrière les barreaux avant que les juges du Tribunal de grande instance de la Commune III ne le fassent comparaître à la barre pour « assassinat ».
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