Faits divers : BAD se fait casser les dents dans la circulation

    0

     

    BAD comme le surnomme ses potes, vient de se faire passer à tabac par un Karateka. Le scandale se passe sur la route de Sébénikoro quand le jeune homme partait déposer sa copine à une cérémonie de baptême.

    N’ayons pas peur de le dire, la dégradation des mœurs a atteint sa vitesse de croisière au Mali. A tel point qu’on se demande si dans notre pays, il y a de l’autorité de l’Etat. Comme vous pouvez le constater, pour une erreur commise dans la circulation, il n’est pas rare d’entendre des injures les plus grossières d’un jeune à l’endroit d’une personne de la même génération que ses parents. Le cas de BAD en est la parfaite illustration.

    Ce jour là BAD était dans sa voiture en compagnie de sa copine en direction de Sébénikoro en commune IV du district de Bamako. Il roulait à toute allure, quand M.T. à peine sorti du carré s’engage directement sur le goudron juste devant BAD. Ce dernier freina aussitôt. Et rougit par ce geste du quinquagénaire, BAD lança des injures sur celui-là même qui a presque l’âge de son père. M.T. gara gentiment sa moto pour demander pardon. BAD n’eut même pas le temps de garer sa voiture. Il l’abandonna juste au milieu du goudron et murmura à sa copine : «Je vais casser la gueule à ce VDB (Venu Directement de la Brousse) ». Ce qu’il ignorait c’était que ce VDB était un Karateka (ceinture noire). M.T., malgré son âge assez avancé, lui administra un bon coup de poing. Résultat : 4 dents à terre et ce sont celles du NGB (Né et Grandit à Bamako). C’est alors que de bonnes personnes interviennent pour calmer le vieux karatéka qui prit sa moto pour vaquer à ses affaires. Entre-temps, la fille ne faisait que pleurer à chaudes larmes. Les sapeurs pompiers alertés arrivent et transportent l’indélicat BAD à l’hôpital afin qu’il puisse recevoir des soins.

    Enfin de pouvoir nous enquérir de l’état de santé de BAD, nous avons tenu à lui rendre visite à l’hôpital. Interrogé, il est formel : « Je n’insulterai plus jamais quelqu’un en circulation, même pas un bébé ». Comme quoi, chaque jour l’homme apprend.

    Abou BOLOZOGOLA, Stagiaire

     

    Commentaires via Facebook :