Le vendredi 17 août dernier, à N’Tomikorobougou, un bœuf a échappé à ses propriétaires pour se réfugier sur le terrain des sports du quartier. Sa capitulation a donné lieu à un spectacle ahurissant qui a duré 7 heures d’horloges. C’est un jeune peuhl de moins de 40Kg qui a pu maitriser l’animal.
Il était environ 15 heures, ce jour, veille de la fête d’Aid El Fitr, lorsque des habitants de N’Tomikorobougou ont été surpris par des cris de secours venant d’une dizaine de gaillards en course-poursuite derrière un gros bœuf. Il s’agissait, effectivement d’un animal qui aurait échappé à ses nouveaux acquéreurs. En effet, ceux-ci à l’instar de bon nombre de Bamakois, avaient cotisé durant des mois pour s’offrir dans le cadre de la fête un bœuf de cette trempe.
Après s’être départi de sa corde, ledit bœuf prend ses jambes au cou pour fuir du camp des Gardes jusqu’au terrain de foot principal du quartier. Situé près du marché, sur la route du GMS.
Quand l’animal s’est refugié dans cet enclos, ses poursuivants ont cru à la fin de leur calvaire. Loin s’en faut. Car ils ignoraient qu’ils avaient affaire avec un animal très dangereux. Place aux spectacles.
Dans le lot des poursuivants deux jeunes décident de prendre leur courage des deux mains, ils se jettent dans l’arène. C’était sans compter sur l’agilité des pattes de la bête, qui d’une grande allure se dirigea le premier vers eux. Du coup, comme dans un film chinois, les deux gaillards arpentent la clôture avec acrobatie.
Tour à tour comme dans un spectacle de tauromachie les uns et les autres expérimentent les stratégies, sans succès. Certains décident même de monter à bord d’un pickup avec armes pour atteindre le bœuf concerné sur son territoire. Mais lorsque l’animal aura flair de ce plan, il passa à l’attaque. Et le chauffeur du véhicule ne s’est pas fait prier pour rebrousser chemin.
La qualité du spectacle offert a finit par drainer un grand monde autour dudit terrain. On se croirait au soir d’une finale du foot de vacances. Mais en réalité, l’héros du jour n’était autre qu’un bœuf
Les propriétaires du bœuf décident alors de louer les services de certains bouchers ‘’célèbres’’ contre espèces sonnantes et trébuchantes.
L’exploit d’un enfant peuhl !
30 000 F CFA, telle était la somme proposée pour celui qui aurait reçu à maitriser leur bœuf de fête. Malgré tout, personne n’arrivera à mettre la corde au cou de l’animal, jusqu’à l’heure de la rupture du jeûne. Ainsi, on observa un temps de repos, avant de reprendre l’épreuve après les prières.
Ce n’est qu’aux environs de 22 heures qu’un jeune peuhl, de passage se porta candidat pour maîtriser l’animal.
« Nous ne sommes pas là pour s’amuser hein ! », lance avec véhémence un des propriétaires du bœuf. L’adolescent du nom de Boukel Diallo, originaire de Badiangara, répondit qu’il a compris. Auparavant, il propose de s’entretenir au téléphone avec celui qui a vendu l’animal. Sans problème, les propriétaires du bœuf s’exécutèrent. Sur l’autre bout du fil, on indiqua au jeunot de ne pas tenter l’aventure, en raison de la dangerosité de l’animal. Mine de rien, Boukel résiste et prie de lui laisser faire. Finalement les propriétaires du bœuf finissent par céder. Mais compte tenu de la grande différence de poids entre l’animal et le jeune peuhl, ils lui demandent de se faire accompagner par deux autres gaillards. Ainsi, avec ses compères, Boukel planifie l’attaque. Il prend la tête du bataillon et ordonne au deuxième de lancer la corde sur l’une des cornes de l’animal dès que celui-ci se foncera sur lui. Et au troisième de tenter le même exercice en cas de l’échec de l’autre.
En effet, dès que l’enfant peuhl a mis le pied dans l’arène, l’animal de vives allures s’est dirigé vers lui. Lorsque Boukel s’est jeté par terre, celui qui le suivait réussit à mettre sa longue corde en nœud à l’une des cornes du bœuf et le troisième a pris la tangente. Seul sous les sabots de l’animal, Boukeul est arrivé à attraper le bout de la corde qu’il attacha aux trois pieds de l’animal (deux de derrière et un de l’avant) , avant de le trainer par terre. L’exploit relevait d’un miracle. Après sept heures de révolte le gros bœuf est immobilisé. Boukeul Diallo s’en sort avec quelques blessures au corps et au pied gauche. Mais, avec la grande fierté d’avoir fait honneur à sa race de vrai peuhl. Surtout que les propriétaires du bœuf ne lui ont remis que la modique somme de 3000 FCFA.
Abdoulaye Niangaly
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Je retiens mon souffle pour dire ouf et enfin de calculer écart entre 30000 en jeu et 3000 perçu par le peulh
……M. NIANGALY, vous ferez mieux de revoir vos notions de grammaire avant qu’il ne soit trop tard.
je pense que le petit livre ” le bled ” serait pour lui
où encore Mamadou et bineta
des pieds, des jambes pour un boeuf! Quand même!
😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Bravo à ce jeune peulh qui est un vrai homme à la différence de nos militaires qui n’arrivent même plus à maîtriser un simple boeuf; une preuve pour dire qu’il n’y a pas d’hommes dans l’armée malienne.
Comment peut on dire bravao à un article aussi nul, cousin de fautes: “l’heros”…. est à vomir!!!
Bien dire mon frère!
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