Ceux qui désespèrent de la vie en général et de ce monde ici bas en particulier, ont tort. A preuve cette histoire presque incroyable survenue le 05 Août dernier à Baco-Djicoroni.
Elhadj Cheicknah Badiaga est commerçant de céréales de son Etat domicilié à Baco-Djicoroni. Ce samedi Août 2006 à 10 h, il reçut un appel d’urgence de la famille au moment où il se trouvait sur son point de vente à Niaréla. On l’informait que son enfant de 6 ans venait d’être la victime d’un accident de la circulation. Un motocycliste sur une yamaha 100, Etudiant sans le sou, venait en effet de percuter l’enfant de plein fouet. Le choc a été violent et l’enfant a été touché à la tête et aux membres. L’auteur de l’accident était paniqué surtout qu’il n’avait aucun moyen pour palier à l’immédiat. En attendant que la police et les pompiers arrivent sur place, un inconnu, dans sa voiture vint se garer, constata la situation et remis séance tenante la somme de 30.000 F CFA à une des personnes proches de l’accidenté, afin de lui prodiguer les premiers soins. C’est le fait d’être pressé, dit-il qui l’empêchait de se charger personnellement du pauvre enfant. Ce dernier fut en effet évacué d’abord sur le centre de santé du quartier Mali, puis sur l’Hôpital Gabriel Touré où il reçut des soins appropriés. Les 30.000 F CFA généreusement offerts par l’inconnu permirent de prendre tous les frais en charge. La vie du blessé n’est plus en danger. Son état s’est beaucoup amélioré au contraire. Le père arrivé plus tard à l’Hôpital était à la fois triste de l’état de l’enfant mais heureux de cet acte de bonne volonté d’un inconnu. Il pardonna au motocycliste dont l’engin saisi par la police fut restitué. Aujourd’hui, ce père est à la recherche de ce bon Samaritain dont le geste a probablement aidé à sauver son enfant. Il prie cette personne de se faire identifier non pour se faire rembourser, puisque son geste était sans arrière pensée, mais de recevoir au moins les remerciements et les bénédictions d’une personne reconnaissante.
Nous joignons notre voix à celle de M Badiaga, non pour ne faire de la publicité dont notre Inconnu n’a nullement besoin, mais afin de lui témoigner la reconnaissance d’une société qui cherche ses marques. Son geste étant de nature à retrouver les valeurs qui fondent notre société malheureusement en perte de repères. Qu’il daigne donc établir le contact avec le journal Aurore ne serait que pour réconforter toute la famille Badiaga et la société malienne toute entière.
B.S. Diarra
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