Le lundi 03 septembre 2012, la chance était du côté d’un voleur de mouton dans les environs de Sébénikoro. Il a échappé à l’article 325, comprenez donc qu’on a voulu le brûler vif car les habitants excédés par les nombreux cas de vols étaient aux aguets depuis quelques semaines.
Selon nos sources, il était 16 heures quand le voleur de mouton, du nom de Madou Sidibé, se rendit, en l’absence du gardien, devant le domicile d’un jeune couple pour détacher le mouton qui était en train de brouter l’herbe verte et tendre sortie de terre en cette saison pluvieuse. Aussitôt, la domestique de maison remarqua la disparition du mouton de sa patronne et alerta les voisins du quartier. Après une fouille minutieuse et approfondie des coins et recoins du quartier, ils finirent par mettre la main sur le voleur de mouton, répondant au nom de Madou Sidibé. Il s’apprêtait à égorger la bête.
Selon les habitants, le voleur détenait sur lui, lors de son arrestation, deux téléphones portables, du gaz lacrymogène et deux fausses cartes professionnelles appartenant à deux sociétés de gardiennage qui ne sont pas de la place. Après un passage à tabac, les habitants ont voulu mettre fin à sa vie en lui expliquant l’article 325. Il est passé à côté de la mort et ce 03 septembre 2012 est une date qui restera à jamais gravée dans la mémoire de Madou Sidibé.
En effet, il a eu la vie sauve grâce au propriétaire de la bête qui s’est référé au dicton selon lequel: «Nul n’a le droit de se faire justice». Le délinquant a été conduit au Commissariat du 9e arrondissement du District de Bamako pour répondre de ses actes devant les hommes de la loi. Le comble dans cette affaire, est que les parents du voleur ne veulent pas son départ vers la prison. Mais selon nos sources, le voleur de mouton a été présenté le vendredi dernier au Procureur avant de prendre le chemin de la maison centrale d’arrêt de Bamako Coura. Nous lui souhaitons un très bon séjour dans cet hôtel sept étoiles où il aura le temps de prendre conscience qu’il a échappé de près à la mort et devrait arrêter de chiper les biens d’autrui.
Destin GNIMADI