Fait divers : Sidi et les trois «mange-mil»

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    C’est arrivé dans la soirée du mardi, 24 mai 2011 dans un bar climatisé de l’ACI 2000. Un homme connu sous le prénom de Sidi n’a trouvé mieux que de prendre la clé des champs après avoir laissé trois «mange-mil» avec une ardoise salée de 25.000 FCFA. Dieu merci que les bonnes volontés ont dénoué la crise avant qu’il ne soit trop tard. Le gérant a voulu tout simplement prendre les portables et les habits de ces trois filles pour les besoins de la cause. Les faits.

    Selon la version d’un proche de Sidi, c’est dans la matinée du lundi que ce dernier, au cours d’une ballade, a rencontré la jeune Sabou dans les environs de Faladié. Une fille à la poitrine lourde avec une démarche de caméléon. Après moult hésitations, Sidi passe à la vitesse supérieure pour atteindre le cœur de la charmante demoiselle. Une première rencontre qui s’achève dans un bar autour de la bière fraîche, d’un repas copieux et avec des cadeaux. Une aubaine pour la fille à cause des liasses de billet que sortait Sidi.

    La charmante Sabou qui croyait avoir affaire à un bon Samaritain, n’hésita pas un seul instant à accepter un autre rendez-vous fixé dans la soirée du mardi. Pour Sidi, ce rendez-vous sera le jour de la vérité. Il fera tout pour manger «le fruit défendu». Mais, le comble dans cette affaire, c’est que Sabou était sur les lieux de rendez-vous avec deux de ses copines. Boule de gomme. La présence des deux autres n’a pas plus à Sidi. Que faire alors? Ces trois «go» étaient déterminées à en découdre avec Sidi. «Rox», bières, consommation de frites au poulet rôti et même cartes de recharge. Sidi ayant compris que ces «mange-mil» ne voulaient que le ruiner, a demandé une première fois à se rendre aux toilettes. Cette stratégie ne consistait qu’à mettre sa moto à la porte. Il revient tout souriant en demandant à sa copine s’il était possible de prendre rapidement une chambre de passe pour aller au «7è ciel». Sabou n’était pas de cet avis à cause de la présence de ses amies.

    Après avoir essayé à plusieurs reprise, la charmante refusa ce dont Sidi avait besoin. C’est ainsi que notre homme demande la permission pour se rendre une fois encore aux toilettes. Profitant de la naïveté de ces tris demoiselles, il prit tout tranquillement la clé des champs en éteignant son portable. Il n’a fallu que d’une petite trentaine de minutes pour que les filles se rendent compte que «Koro Sidi» n’était plus sur les lieux. Les recherches ont été infructueuses. Portable fermé.

    Que faire dans cette situation de désespoir ? Les filles n’ayant aucune option pour payer la note bien salée, entamèrent des négociations avec le gérant. «Niet, mon argent ou rien, sinon vous allez me sentir», fulminait ce dernier. Malgré l’intervention des adeptes de la bière, le niet était catégorique. Le gérant a demandé tout simplement que les filles se déshabillent et déposent leurs trois portables. Il était décidé à en découdre avec ces «mange-mil» qui n’ont comme vision que la poche des hommes. Il a fallu alors que les adeptes de la bière fraîche et des «bonnes choses», cotisent pour que ces trois filles soient libérées. Une bonne leçon pour ces «mange-mil» qui sauront désormais où, quand, avec qui et comment manger.
    Destin GNIMADI   

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