Fait divers :Rupture de fiançailles pour cause de Djakarta

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    Deux fiancés qui envisageaient de prendre du sérieux ont du renoncer à leur projet à cause d’une histoire de moto « Djakarta », indépendante de la volonté des deux prétendants. Le fiancé qui s’était privé de beaucoup de chose pour obtenir un prêt bancaire, croyait détenir un outil supplémentaire de séduction en se tapant cette Djakarta. Pas plus d’un mois de jouissance voila que le cousin de la fiancée emprunte la nouvelle Djakarta et revient après une éternité à pied, se disant avoir été volé par des bandits.

    Le moins qu’on puisse dire, c’est que la moto Djakarta a marqué son époque, car elle est capable de faire et de défaire les liens. ST, un enseignant qui sert dans une commune rurale et FK une aide soignante à Bamako étaient bien partis pour convoler en justes noces. ST qui prenait des kilomètres et des kilomètres par semaine entre son poste et Bamako la capitale éprouvait le besoin de se stabiliser enfin. Du côté de la colline, les parents de FK dont beaucoup des camarades d’âge étaient dans leur foyer, étaient heureux que leur fille ait enfin trouvé un mari digne de ce nom.

    Pour être le chouchou de FK, ST contracte un prêt à la banque pour s’acheter une Djakarta, courant Janvier dernier. A la veille du 20 Janvier (fête de l’armée malienne), les deux fiancés étaient invités à un dîner à minuit. Mais avant l’heure, ils causaient au domicile de FK. Le cousin de celle-ci, du nom de IK, un jeune diplômé sans emploi vint emprunter la nouvelle Djakarta de ST, promettant de revenir au plus tard à 23H00. L’enseignant ne voit aucun problème et lui tend les clés. Ce sera sa dernière fois de voir sa moto, car jusqu’à 3heures du matin encore, IK n’était pas de retour et son téléphone était sur répondeur. ST et FK tous deux déçus ont échangé quelques propos désagréables et l’enseignant fut obliger de retourner à pieds. De toute la nuit, IK n’a pas donné signe de vie. Le lendemain, ST est obligé de regagner son poste sans sa nouvelle Djakarta. La semaine prochaine dit il, « je reviendrai prendre ma moto ». Au jour promis, ST ne put venir à cause d’un atelier de formation dans un village environnant. Pendant tout ce temps regrette-il, il n’a eu aucun coup de fil de sa fiancée. Le samedi suivant, ST est de retour à Bamako. Il envoie un de ses amis à sa fiancée retirer sa moto. Ce dernier revint lui dire que sa présence est sollicitée. L’enseignant attend le lendemain pour aller répondre à l’appel. A sa vue, sa fiancée s’est barrée et c’est le père de sa fiancée, un fonctionnaire à la retraite qui le reçoit. Après une introduction qui présage d’une mauvaise nouvelle, il annonce que IK a été braqué à 3 heures du matin par trois gaillards, armés de pistolet et de coupe- coupe qui l’ont dépossédé de la Djakarta. Le petit, poursuit-il, a été blessé par ses agresseurs. ST lui fait remarquer qu’il a contracté un prêt bancaire pour s’acheter cette moto, il y’a moins d’un mois. Silence total. L’enseignant en profite pour quitter les lieux sans mot. Le Lundi, ST convoque FK à la gendarmerie. Elle se présente, accompagnée de son père. ST ne demande rien d’autre que sa moto, ou à défaut son prix. L’agent enquêteur est de son avis. FK et les siens ont jusqu’à la fin de ce mois pour s’exécuter, ou trouver un accord avec ST, lequel a mis un bémol sinon renoncé à son projet de mariage.

    Diop Oumar


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