Fait divers : L''Homme dont tout le Monde Parle

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    Un homme qui se dit objet de la médisance de tous les Maliens s”est présenté à la rédaction de L”Essor, jeudi dernier. Djiguiba Soumaoro, c”est son nom, est âgé de 30 ans.

    Technicien de laboratoire de son état, il a été récemment admis au concours d”entrée à la Fonction publique. C”est du moins ce qu”il prétend.

    Il s”est présenté à la rédaction 24 heures plus tôt pour exprimer son désir de rencontrer le journaliste chargé de la rubrique "Faits divers". Le chargé des "Faits divers" étant absent, il a pu obtenir un rendez-vous avec des confrères de la rédaction. Jeudi, il s”est présenté au rendez-vous. Très matinal, il est arrivé au journal dès 6h30 du matin. Il a patiemment attendu le journaliste qu”il voulait rencontrer.

    A l”arrivée de "son journaliste", Djiguiba Soumaoro n”est pas passé par quatre chemins pour raconter ce qu”il avait sur le cœur. "Je suis venu voir L”Essor pour dire que tous les Bamakois parlent mal de moi", a-t-il laissé indiqué. "Que disent les Bamakois de vous ?", nous sommes-nous étonnés. Soumaoro n”a aucune réponse précise à cette question de simple bon sens. "Les gens disent beaucoup de choses de moi, répond-il, ajoutant à notre étonnement. La suite de ses "explications" nous a fait comprendre qu”il s”agit des élucubrations d”un déséquilibré. "Ils ont même dit que je suis pour quelque chose dans le match nul entre le Mali et le Bénin, le 25 mars dernier. Ils ont dit que je ne suis pas un bon patriote", a-t-il précisé.

    Qui sont ceux qui disent du mal de lui ?, lui avons-nous demandé pour satisfaire notre curiosité. Cet interlocuteur ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales, s”est contenté de répéter à l”envie : "Eux ! eux ! ".

    Ce n”est qu”au bout d”un entretien qui a duré plus d”une heure, que Soumaoro nous a appris qu”il a été victime, il y a quelques mois, d”un accident de circulation. Il a eu une contusion à la nuque et ne s”est jamais présenté à un centre de santé pour des analyses. A l”évidence Soumaoro souffre des séquelles de cet accident. Et aussi de symptômes familiers aux médecins de la psychiatrie du Point G.

    G. A. D.

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