Depuis toujours, notre société est reconnue comme une société d’hospitalité, d’humanisme et de pardon. Ce qui explique notre compassion envers les personnes démunies. Ainsi, les mendiants bénéficient de beaucoup d’égards, tant de la part des musulmans que de celui des chrétiens.
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Mais face à la dégradation des moeurs et coutumes, une nouvelle race de mendiants est née. Si bien que même les personnes bien portantes se sont aujourd’hui transformées en mendiants. C’est que le phénomène est devenu une vraie profession. Pourtant, autrefois, ce sont les “garibous” (mendiants) et les personnes handicapées qui étaient considérés comme des mendiants.
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Ce qui vient de se passer dans la rue 66 de Daoudabougou se passe de tout commentaire. Au moment où les fidèles musulmans célébraient la fête de ramadan, un mendiant d’un âge avancé, le sac en bandoulière, faisait l’aumône de porte en porte.
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Aux environs de 14h30, au moment où tout le monde avait l’esprit rivé sur les nouvelles du match des Aigles, notre mendiant se présenta devant une porte de la rue 66 et demanda l’aumône. Le chef de famille lui répondit par la négative. Ce qui déplut au quémandeur qui répliqua en lui lançant des propos désobligeants.
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S’ensuivirent alors des attaques verbales. Mais ce que le chef de famille ignorait, c’est que le mendiant… était armé. Il sortit donc son pistolet artisanal et le pointa sur le chef de famille.
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Dépassé par la tournure des évènements, ce dernier ameuta aussitôt sa famille et les voisins. Sentant la baraka lui échapper, le mendiant tenta de s’enfuir, mais il fut vite rattrapé par les jeunes du quartier.
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Alertés par ces derniers, les éléments du commissaire de police, Moumouni Séry du 4e arrondissement, vinrent cueillir le mendiant braqueur. Il ressort, après vérification, que ce dernier est fiché dans les archives de la police, et que c’est un caïd dangereux.
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Après son arrestation, les commentaires s’en allèrent bon train. Et il s’est avéré que beaucoup de prétendus mendiants sont en réalité des malfrats qui passent par ce moyen pour effectuer des tournées de reconnaissance sur le terrain le jour, pour causer des dégâts la nuit.
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Ainsi, l’attitude de ce mendiant prouve à suffisance que c’est un habitué de ces pratiques malsaines. A une époque encore récente à Daoudabougou, de telles personnes arrêtées en plein jour étaient tout simplement lynchées.
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Aussi, le commissaire Moumouni Séry dira que la population est en train de prendre conscience du danger. “Je me réjouis de cette collaboration entre la population et nous. Cela prouve qu’une certaine confiance est en train de s’instaurer”, a t-il déclaré.
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Les autorités doivent s’investir pour doter la police de moyens adéquats à la hauteur de leurs ambitions. Car, grâce à la promptitude des éléments du 4e arrondissement et cela, malgré les faibles moyens dont ils disposent, on assiste à une sécurisation des populations de la commune V, notamment celles de Daoudabougou.
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19 octobre 2007
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