Ada Tembely a jeté les jumelles de quatre mois de sa petite sœur dans un puits. Pour, dit-elle, se venger de cette dernière et de son mari.
Les habitants du quartier de Sokorodji n’en reviennent pas encore. Tous se demandent comment Ada Tembely a-t-elle pu avoir le courage de jeter deux petites filles jumelles de 04 mois dans un puits à grand diamètre.
Personne pour l’instant en dehors de l’inculpée pour homicide volontaire ne peut répondre à cette cruciale interrogation. Relatons les faits pour mieux comprendre le sens de la question. La tueuse Ada Tembely (photo) est une Malienne revenue de Côte d’Ivoire.
Lorsque la crise qu’a connue ce pays a pris de l’ampleur et après le décès de son mari il y a quatre ans, elle décide de rentrer au bercail. Le quartier de Sokorodji, un prolongement de Magnambougou sera son point de chute. Elle s’y abrite avec ses six enfants et sa petite sœur de sang Oumou Tembely qu’elle a élevée et éduquée comme ses propres enfants. Peu de temps après leur arrivée, le gardien de maison Mamary Keita s’amourache de la jeune Oumou. Il demande sa main à sa grande sœur. Ada le fit conduire chez un autre compatriote pour célébrer son union avec la jeune fille.
Mamary, sachant que sa belle sœur n’a pas assez de moyens accepte, après le mariage, de partager le toit avec Ada et ses six enfants. L’homme se plie chaque jour en quatre pour subvenir aux besoins de sa grande famille. Et dans le secteur où il habite, il est réputé être un travailleur consciencieux, infatigable et très soucieux du bien être de ceux qui sont sous sa protection. Au mois de décembre dernier, sa femme, Oumou donna naissance à des jumelles. Malgré ses moyens limités Mamary Keita organisa un baptême digne. Il avait invité tous les voisins et des camarades de son village d’origine vivant dans la capitale.
HARGNEUSE ET BELLIQUEUSE. La vie reprit son cours normal après le baptême. Mais l’arrivée des jumelles dans la famille fit changer Ada d’humeur. Elle est devenue hargneuse à l’égard de son beau frère et de sa petite sœur. D’habitude douce, la dame d’une cinquantaine d’années pousse des piquants sur le dos. Elle devient tout d’un coup haineuse et belliqueuse. Elle ne supporte plus la moindre remarque de ses enfants et de sa sœur. Oumou a maintes fois tenté de comprendre ce subit changement de comportement envers son mari qui fait tout pour ne pas contrarier Ada. Dans la nuit du mercredi 21 mars, Ada s’en était prise violemment à Mamary Keita sans raison. Oumou est intervenue pour la calmer. Sans succès. La dame s’enflamma, se mit à injurier grossièrement son beau frère. La petite sœur rappela à Ada qu’elle représentait sa mère. A cet égard Ada était comme la belle mère de Mamary. Mais, contre toute attente, Ada a bondi de son siège pour attaquer Oumou. Le chef de famille Mamary est intervenu pour séparer les deux sœurs. Il a rappelé à sa femme que nos traditions enseignent le respect dû à l’âge. Ada était avant tout la grande sœur de Oumou. Les insultes de Ada à son égard ne devaient pas être considérées comme un sacrilège. Oumou est revenue à la raison. Elle est restée coite dans son coin. Mais la grande sœur Ada a continué à vociférer. Elle a même juré de se venger du couple. Elle rappela que son premier fils a été chassé de la famille par sa petite sœur et le mari de celle-ci. Vers 22 heures toute la famille était couchée. Oumou et ses jumelles s’installèrent sous un hangar construit dans la cour. Mamary préféra dormir sur son lit dans sa chambre. Ada, comme à ses habitudes en cette saison de chaleur, installa sa natte au milieu de la cour.
Pendant toute la nuit, Ada mijota sa colère. Pendant que les autres dormaient, elle n’avait pas fermé l’œil un seul instant. Elle guettait le moment propice pour accomplir son sordide dessein. L’occasion se présenta au premier appel du muezzin. Oumou se leva, prit un seau et se rendit au puits à une vingtaine de pas à l’arrière-cour de la concession. Elle commença à puiser de l’eau pour remplir un seau et une baignoire. Lorsqu’elle eu fini de remplir les deux ustensiles, elle alla déposer le seau dans les toilettes. A son retour elle n’aperçut ni sa grande sœur Ada, ni ses jumelles. Elle réveilla son mari pour lui demander s’il n’avait pas pris les deux gamines. La réponse fut négative. Le couple se mit à chercher les jumelles partout. En vain. Mamary décida alors de chercher sa belle sœur croyant qu’elle avait surmonté sa colère et qu’elle avait pris les jumelles pour faire des pas en leur compagnie. Il sera même conforté dans cette hypothèse lorsqu’il constata à la porte de la cour les traces des pas de sa belle sœur. Il suivit ces indices sur quelques mètres et revint dire à sa femme Oumou que les enfants se trouvaient en la compagnie de Ada.
UN GRAND ATTROUPEMENT. Effectivement les deux fillettes de quatre mois se trouvaient avec Ada. Après le départ de sa petite sœur pour le puits, elle s’était levée et était allée prendre les deux anges qui dormaient encore. Puis elle se rendit à un autre puits à ciel ouvert situé dans un terrain non construit. Elle précipita les jumelles l’une après l’autre dans le puits. Son crime accompli, elle se rua au 13e arrondissement à Yirimadio pour dire à l’inspecteur de permanence que son beau frère et sa sœur ont fait disparaître son fils.
Le policier enregistra sa déclaration. Il demanda à Ada de rentrer chez elle et de revenir vers dix heures puisqu’il n’était que 08 heures du matin. Au même moment, des femmes étaient venues puiser de l’eau au puits fatidique où les deux enfants ont été jetés. Elles remarquèrent les deux corps qui flottaient à la surface. Elles alertèrent la population. Un grand attroupement se forma autour du point d’eau. La police du 7e arrondissement a été informée. Le contrôleur général Almoubareck Maïga en personne et des éléments de son service se rendirent sur les lieux en compagnie des agents de la protection civile et d’un médecin légiste. A leur arrivée, les deux corps furent extraits. Le médecin légiste diagnostiqua la mort par noyade.
Les deux parents des jumelles piquèrent une crise à la vue des corps sans vie des jumelles. Les policiers approchèrent Mamary et Oumou quand ils eurent repris leur esprit. Ils leurs posèrent des questions. Entre-temps Ada arriva du commissariat de Yirimadio. Elle eut même le toupet de s’ajouter à la foule pour voir de près le triste spectacle des jumelles mortes. La mère des enfants signala sa présence. Les policiers l’interpellèrent sur le champ.
Conduite au commissariat, Ada ne tergiversa point. Elle reconnut être l’auteur du double assassinat. Elle avoua avoir commis ce crime pour se venger de sa sœur et de son beau frère qui ne lui sont pas reconnaissants. Elle ajouta que Oumou et Mamary avaient fait disparaître son fils de 21 ans. Ce fils prétendu disparu était venu pourtant rendre visite Ada avant hier au violon du 7e arrondissement.
Nous avons rencontré cette meurtrière. Elle était insouciante et ne manifestait pas le moindre regret. Elle s’était même permise un instant de lifting lorsque nous prenions sa photo.
Gamer A. Dicko
mardi 27 mars 2012
c degoutant les maliens sont tros jalou
Dans tous les cas c’est dégoutant et inexcusable d’enlever la vie à des nouveaux nés qui n’ont rien demandé 😡
au moin 20 ans de prison avec travaille force MOGO LANGOLO YINGO
ça me donne vraiment mal au cœur!!!
Pourquoi vous cache le visage d’ne telle criminel, elle n’est pas malade elle est bien portante egoîste criminel
probablement qu’avec les evenements vécus en RCI et la perte de son mari, la petite dame a perdu le nord, cé possible, ou alors el est jalouse du bonheur de sa soeur ki jadis dependait integralement d’elle.
Paix à leur âme.
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