Fait divers : La fugue fatale de Ramata

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    C”est une triste fin que celle Ramata Sy. Beaucoup de ceux qui la connaissaient vous diront que malheureusement cette mort correspondait à la vie pas très heureuse qu”avait eue récemment la jeune femme.
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    rnEn effet, cette dernière ne paraissait plus jouir au cours de ces derniers mois de toutes ses facultés mentales. Le drame n”avait pourtant pas frappé d”emblée Ramata, jeune fille originaire du village de Boynadji (Sénégal). Elle avait même connu ses années de bonheur en se mariant assez tôt. Elle avait d”ailleurs eu deux enfants, dont le second était né le dernier jour du mois de ramadan.
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    rnC”est paradoxalement après cet heureux évènement que la jeune femme se retrouva victime d”un étrange phénomène de schizophrénie. Les nombreuses consultations dans les structures de santé ne lui ont jamais apporté un réel soulagement. Mais le mal paraissait avoir subitement reculé, il y a un peu plus d”un mois. Au point que Ramata avait eu l”illusion d”être complètement guérie. Le premier à avoir été soulagé par cette embellie fut son époux que les crises à répétition de sa femme avaient complètement désespèré. Mais alors que tout son entourage l”imaginait guérie, Ramata disparut soudainement du domicile conjugal. Les recherches entreprises dans le village ne servirent à rien. Les proches et les voisins finirent par penser que la dame s”était certainement rendue dans son village natal à deux jours de marche de la capitale.
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    rnMalheureusement tel n”était pas le cas. Quarante-huit heures aoprès la disparition de Ramata, des habitants, qui passaient à proximité d”un puits, furent frappés par l”odeur nauséabonde qui s”en échappait. En se penchant au-dessus de l”orifice béant, quelle ne ne fut leur stupéfaction d”apercevoir flottant à la surface de l”eau un corps humain apparemment sans vie. Les villageois ont dû faire appel aux agents de la brigade de gendarmerie de Matam pour remonter le cadavre du fond du puits. Les pandores mettront plus de deux heures avant de récupèrer la macabre dépouille.
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    rnLes parents de Ramata, qui avaient été alertés et qui priaient silencieusement pour écarter le pire, durent se rendre à l”évidence : le corps remonté du puits était bien celui de la malheureuse jeune femme. Le cadavre était déjà dans un état de décomposition très avancé et les cérémonies d”inhumation durent être précipitées. Il est vraisemblable que dans son errance sans but, Ramata ait chuté dans ce puits qu”elle n”avait même pas dû voir.
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    rn(L’Obs de Dakar)
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