Fait divers : La fête de l’Aïd  El Fithr et les déboires de Korotoumou

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    Combien sont-elles de nos jours, ces jeunes filles, dans la cité des trois caïmans à mener une vie de débauche en volant de nectar en nectar comme des papillons ? La veille de la grande fête de l’Aïd  El Fithr restera une date à jamais gravée dans la mémoire de la charmante Korotoumou.

     Moins de la trentaine, elle menait paisiblement sa vie entre le chic, le choc et le chèque. Elle avait tellement d’atouts physiques qu’elle pouvait embarquer en même temps trois hommes dans son «sac». Mais, ce qu’elle ne savait pas en cette veille de la fête de l’Aïd  El Fithr, c’est que c’était une soirée de vérité pour elle. En effet, il sonnait exactement 22 heures, quand elle débarqua dans un bar de l’ACI 2000 avec un homme qui a l’âge de son père. Pour cet homme du nom de Baba, il fallait rapidement prendre une chambre de passe, avant de consommer quelques bouteilles de bière. Ce qui fut fait en un temps record, pour calmer ses ardeurs durant cette période de mois de carême, pourtant durant lequel «le sexe n’a pas droit de cité».

    La charmante Korotoumou ne pensait pas qu’à son retour de la chambre de passe avec le vieux, elle allait trouver un ami de son fiancé qui se nomme Moussa. Cet ami ne tarda pas à joindre Moussa au téléphone pour lui signifier la présence de sa «dulcinée» Korotoumou dans ledit bar. Le fiancé Moussa mit le cap sur les lieux pour constater les faits. Korotoumou qui savait pertinemment qu’elle avait à faire désormais à trois hommes, éteint son portable qui lui a été acheté par son fiancé. Mais, il était trop tard pour éviter les dégâts.

    Selon Moussa qui atterrit en catastrophe dans le maquis avec un canif en main, il s’est sérieusement endetté auprès de son oncle, un vendeur de bazin riche, de souliers et des mèches de coiffure et autres parures  pour satisfaire les caprices de cette dernière. Les adeptes de la bière qui étaient sur les lieux, tentaient de ramener le calme entre Moussa et Korotoumou quand le troisième larron du nom de Idrissa débarqua dans le bar.

    Le comble dans cette affaire, c’est que le plus âgé de ces hommes qui n’est autre Baba, ne tarda pas à prendre ses jambes au cou pour éviter le déboire des jeunes. Quant à Idrissa, il n’hésita pas à déchirer le bazin de Korotoumou, puis s’empara de ses chaussures. Il ne restait pratiquement qu’à la fille son string et son soutien gorge. N’eut été la présence d’autres filles, Korotoumou  allait repartir chez elle toute nue et toute honte bue. Les pleurs de Korotoumou n’ont pas eu d’effet sur Moussa qui retira tout simplement le portable.

    Cette scène qui est loin d’être une fiction, se produit dans plusieurs coins de notre capitale, surtout pendant les grandes fêtes, notamment de Ramadan et de Tabaski. 
    Destin GNIMADI 
     

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