Fait divers : Coupeurs de Route

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    Ils ont été arrêtés alors qu”ils tentaient d”évacuer leur butin à bord de trois charrettes.

    La présence de bandits dans la région avait été déjà signalée le lundi 9 juillet dernier. Ce jour là, le transporteur Madibaba Coulibaly, circulant à bord de son minibus avait été attaqué sur la piste rurale de Sabouciré-Madigata. Aux environs de 23 heures, Bakary Coulibaly, réparateur de motos à Ségala débarque tout essoufflé au poste de sécurité de la gendarmerie de Ségala. Il annonce aux agents que son frère cadet a été agressé par des bandits armés.

    Le chauffeur transportait une dizaine de passagers. Il était parti de Kayes pour Sabouciré-Madigata. Le véhicule venait à peine de passer Ségala que des malfaiteurs armés ont surgi des broussailles et se sont mis en travers de la route, contraignant le chauffeur à stopper son véhicule. Les agresseurs vident la camionnette de ses occupants. Gardant les voyageurs sous la menace de leurs armes, les coupeurs de route les soumettent à une fouille en règle. Ainsi, à la fin de l”opération, ils emportent près de 2 millions de Fcfa en espèces. Les coupe-jarrets arrondissent leur butin en raflent avant de se retirer les boucles d”oreille en or d”une passagère, deux bracelets en argent, des produits pharmaceutiques, dont un flacon d”alcool, un rouleau de coton hydrophile et des seringues.

    Deux jours après ce guet-apens, le 11 juillet, les gendarmes de Ségala entreprennent de contrôler l”identité de nombreuses personnes. Durant cette opération de routine, le cerveau présumé de la bande, Mody Sow, tombe dans leurs filets. Il était 10 h 20. Le suspect conduisait un attelage de trois charrettes tractées par des ânes visiblement très fatigués. Au cours de leur fouille, les gendarmes découvrent à l”intérieur d”une des charrettes une arme de guerre marque Mas-36. Ils saisissent également un paquet de cartouches de 12,67 mm de marque Soloniac et quatre cartouches de fusil de chasse calibre 12.

    La chance était du côté des limiers ce jour. Ils retrouvent aussi nombre de marchandises volées le 9 juillet lors de l”attaque du véhicule de Madibaba Coulibaly. Dans le lot figuraient le flacon d”alcool, le rouleau de coton hydrophile et les seringues appartenant à Mme Djénéba Konaté. Cette matrone opérant à Kolémé est une des victimes de l”attaque du 9 juillet. Une des charrettes contenait deux faucilles, trois coupe-coupe, un démonte-pneu, deux téléphones portables. L”un des appareils appartenait à Boubou Goïta, cultivateur à Lambatra. Le pauvre avait été dépossédé de son appareil, 10 jours plus tôt sur l”axe Sabouciré-Marila.

    Le 12 juillet trois complices de Mody Sow, Metta Sow, Abou Sow et Hamidou sont appréhendés dans le secteur de Koniakary. Le cinquième, Samba Tiayo Diallo qui avait procédé à la fouille des occupants du minibus est toujours en cavale.

    Les gendarmes ont mis les objets retrouvés sous scellés avant de les adresser au greffe du parquet du tribunal de première instance de Kayes. Le procureur de la République près le Tribunal de Kayes décidera de la procédure à engager contre ces malfrats. En attendant, ceux-ci croupissent entre les quatre murs de la prison de Kayes.
    Le commandant de la légion de gendarmerie de Kayes, le lieutenant colonel Diby Traoré, a salué l”arrestation de ces bandits. Il a félicité ses hommes et les a encouragés à mener une lutte sans merci contre l”insécurité routière.

    S. KONATÉ



    Noyés de Ouezzindougou : FIDELE JUSQUE DANS LA MORT

    La communauté chrétienne est en deuil. Trois de ses membres, qui participaient à un camp de scout à Ouezzindougou, ont perdu la vie. La tragédie est survenue lors d”un exercice sportif effectué dans le marigot du village de Ouezzindougou, le mardi 14 août.
    Le groupe endeuillé comprend 54 jeunes venus de France, du Burkina Faso, de Côte d”Ivoire et du Mali. Leur communauté était en regroupement depuis le 7 août. La noyade collective a eu lieu au cours du jeu qui consiste à se bander les yeux et à traverser en file indienne un marigot. Les huit jeunes gens qui se trouvaient déjà dans le cours d”eau ont été surpris par un tourbillon. Et seules trois ont personnes ont pu regagner la berge à la nage. Les cinq autres englouties par les flots ont mis du temps à réapparaître. Leurs camarades restés sur les bords du cours d”eau se rendront vite compte que les nageurs étaient en difficulté.

    Des jeunes du village habitués des lieux et meilleurs nageurs se sont jetés à l”eau pour porter secours aux jeunes en danger. Très vite ils ont remonté trois personnes. Mais selon plusieurs témoins de l”accident, un jeune Burkinabé s”était de nouveau jeté à l”eau en criant que si ses camarades devaient mourir, il les accompagnerait dans l”autre monde. Cet ami est resté fidèle jusque dans la mort. Il figure, selon nos informations, parmi les trois victimes de la noyade.

    Malgré les recherches entreprises par les villageois, les trois hommes n”ont pu être sauvés. Le lendemain deux corps ont été repêchés par les Bozos. Le troisième a été retrouvé le vendredi 10 juillet. La brigade territoriale de Bamako a ouvert une enquête sur cette triste affaire.

    Fanta DJIGA



    LA MÊME BANDE ?

    Ali Diarra, le manager d”une équipe de football féminin de Niamakoro a été agressé par des inconnus à l”arme blanche lundi dernier au crépuscule, non loin d”un poste de police. Le dirigeant sportif avait quitté des amis et rentrait chez lui lorsqu”il a été intercepté par trois inconnus qui lui ont réclamé de l”argent. Il répondit qu”il n”en avait pas sur lui. Un des assaillants dégaina alors un couteau à cran d”arrêt et lui planta la pointe dans le bras pour l”obliger à s”exécuter. Ali ne dû son salut qu”à l”arrivée de deux policiers en faction non loin de l”endroit où il se faisait attaquer.

    Selon toute vraisemblance, les voyous aux Jakarta dont nous relations les agressions dans notre parution de jeudi dernier continuent leur "razzia". Car l”agression de Ali Diarra ressemble à celle perpétrée sur le boutiquier de Kalabancoura, le promeneur de Hamdallaye et le motocycliste du marché de Sabalibougou, par cette bande de voyous sur deux roues.

    G. A. DICKO

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