Fait divers :Au seul nom de «  Wu Tang », le vieux s’évanouit à deux reprises

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    Dans le cercle de Kati, un vieux maître coranique s’est évanoui à deux reprises dès qu’il prononça le nom de l’individu qui avait engrossé sa fille. C’est que cet homme, qui se surnommait « Wu Tang », n’avait pour seul domicile connu que les bars et les endroits peu recommandables.

    « Wu Tang » est un individu qui passe toute la journée à se promener à travers les rues à la recherche de petits sous pour s’acheter quelques gorgées de «tchapalo» (bière traditionnelle). Muni d’une kora, il passe de « grin » en « grin ». Et chaque fois qu’il entonnait des chansons en l’honneur des Diarra, des Traoré ou des Coulibaly, « Wu Tang » s’en sortait toujours avec 100 ou 200 FCFA. Ainsi, après avoir sillonné quelques rues, notre « artiste » se dirigeait vers une vendeuse de « tchapalo » pour dépenser sans aucune modération tout l’argent perçu suite à ses passages entre les différents « grins ».

    Aussi connu de tous (ou presque), « Wu Tang » fit la connaissance d’une jeune fille avec laquelle il sympathisa. Quelques mois plus tard, la jeune fille tomba enceinte, suite aux relations amoureuses qu’ils entretenaient en cachette. Lorsque la nouvelle parvint à ses oreilles, le père de la jeune fille (un maître coranique) jura de lui ôter la vie. Mais par la suite, grâce aux conseils de ses proches, il revint à la raison et accepta son sort, ou du moins le « scandale » comme étant un fait de Dieu.

    Le vieux maître coranique appela donc sa fille et lui demanda le nom de l’auteur de sa grossesse. Mais lorsque cette dernière prononça le nom du tristement célèbre « Wu Tang », son père s’évanouit sur le coup. Le vieil homme fut aussitôt conduit à l’hôpital pour y recevoir des soins. Deux jours plus tard, il retourna à la maison et il était bien en forme. Comme il est de coutume chez nous, ses amis et parents vinrent aussitôt s’enquérir de son état de santé et de la cause de son mal. Le vieil homme se mit alors à raconter son histoire. Mais arrivé au nom de « Wu Tang », il s’évanouit de nouveau. Il fut une nouvelle fois évacué à l’hôpital. Lorsqu’il revint de nouveau en famille, personne ne tenta cette fois-ci de lui parler afin d’éviter toute autre mésaventure du vieux maître coranique.

    Morale : s’il est admis que l’amour est aveugle, il est autant admis que la qualité des personnages d’un couple joue un grand rôle dans cet aveuglement.
    Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »

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