En secret, l”étudiant était fou amoureux de l”adolescente. Quand l”occasion se présenta, il oublia tout scrupule.
Dans nos communautés et dans la religion musulmane, les voisins sont considérés comme des frères. L”Islam, la dernière religion révélée, stipule même qu”en cas de décès et en l”absence d”un parent très proche, le voisin peut devenir l”héritier. De nos jours, beaucoup de liens de famille et de parenté sont nés du simple voisinage. Il est donc moralement proscrit, lorsque ces liens sont très forts, que l”un des voisins s”adonne à des pratiques gênantes contre l”autre.
Le jeune A.C. est actuellement étudiant en 3è année à la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines (FLASH). Il loge, depuis bientôt trois ans dans une famille d”un quartier de la Commune III. A son arrivée dans cette famille, l”étudiant avait remarqué une fillette de 10 ans nommée H. Les années passèrent, la gamine est devenue aujourd”hui une adolescente dont la beauté et le sourire ne laissent pas indifférents les jeunes mâles de son entourage.
A.C. qui avait suivi l”évolution physique de H. faisait partie aussi des admirateurs de la belle. Tous les matins, en la regardant aller aux toilettes ou sortir avec ses amies, A.C. salivait d”envie de la prendre dans ses bras. Mais comment faire pour se retrouver seul avec une jeune fille surveillée par son père comme le lait sur le feu.
AVANCES
A.C. a tourné et retourné la question sans trouver une ébauche de solution. Mais le hasard favorise souvent les desseins, mêmes les plus lugubres. L”occasion propice se présenta au début de cette année 2007. En février dernier, la fille est venue demander 200 Fcfa à l”étudiant. A.C. n”en crut pas ses oreilles. La chance lui souriait de façon inattendue. Il se voyait déjà en compagnie de la belle H. dans sa chambre, située en retrait dans la cour. Il s”empressa de lui donner la somme demandée et de lui faire des avances. La fille ne les rejeta pas.
Au contraire, H. sembla même flattée par les mots doux du jeune homme. Elle se laissa même embrasser pendant de longues minutes par le jeune étudiant. Puis au moment de partir, elle lui fixa un rendez-vous qu”elle honorera quelques jours plus tard. Profitant de l”absence de son père, un matin, elle s”introduisit chez A.C. qui la mit aussitôt dans son lit. Mais les choses ne se passèrent pas comme le jeune étudiant le souhaitait. L”adolescente était superbe mais … novice H. N”ayant jamais connu un homme, elle souffrait atrocement. Et elle voulut crier mais A.C. devança son réflexe et la bâillonna avec une main le temps de se satisfaire.
La fille se redressa, s”habilla et rentra chez elle sans rien dire à personne. Au retour des parents de H. du travail, le jeune étudiant craignit que la fille le dénonce. Mais d”un clin d”œil, la jeune fille le rassura. Puis la vie continua son cours. Jusqu”à un certain jour plus tard. Comme la première fois, H. vint rendre visite à son amant vers 10 heures. La cour était vide. Les femmes étaient allées au marché acheter des condiments. Les élèves étaient à l”école et le père de famille au travail. L”étudiant et H. étaient seuls dans la cour. La jeune fille se mit au lit après s”être débarrassée de ses habits. Ils firent l”amour à nouveau. La fille saignait encore mais la douleur était moindre que le plaisir ressenti.
PEDOPHILIE
La jeune H. s”empressa de se retirer et vaqua à ses activités comme si de rien n”était. Les tourtereaux profitaient de toutes les occasions pour se retrouver. Ainsi dans la nuit du 22 au 23 mars, tout le monde dormait quand H. eut envie d”être dans les bras de son amant. Elle se leva et le rejoignit dans sa chambre. Fatigués après leurs ébats, ils s”endormirent comme des anges l”un dans les bras de l”autre. Vers trois heures du matin, le père de H. se réveilla pour se rendre aux toilettes. A son retour dans ses appartements, il remarqua que sa fille ne dormait pas dans le salon comme d”habitude. Il la chercha partout, mais ne la trouva nulle part dans la maison. Il se mit à l”appeler avec force.
La jeune fille se réveilla en sursaut. Et sans même enfiler ses habits, elle se précipita hors de la chambre de A.C. et répondit instinctivement : "je suis ici !". Derrière elle, l”étudiant affolé alluma la lumière dans sa chambre et commença à mettre précipitamment son pantalon qui traînait par terre. De loin, le vieux l”aperçut à travers le rideau et se prit la tête. "Tu as fait ça à ma fille ? Tu es un ingrat. Comment peux-tu faire ça avec ta petite sœur H. ?". A. C ne répondit pas. Il acheva de s”habiller et sortit errer dans la rue.
Très tôt le 23 mars, le père de H. le conduisit au commissariat du 2è arrondissement et porta plainte contre lui. Convoqué par l”inspecteur Moussa Diakité, l”étudiant reconnut avoir eu des rapports sexuels avec la fille, mais avec le consentement de celle-ci. La fille confirma les déclarations de l”étudiant. Les policiers qui croyaient avoir affaire à une histoire de viol se ravisèrent. Ils requalifièrent le forfait de l”étudiant de pédophilie.
A.C. a été déféré au tribunal de première instance de la Commune III. Il comparaîtra devant un juge d”instruction. Il regrette certainement d”avoir cédé à ses fantasmes.
G. A. DICKO
POUR 500 FCFA…
La lecture du Saint Coran à l”occasion du rappel à Dieu d”une personne offre à certains marabouts l”opportunité d”assurer leurs dépenses quotidiennes. Il leur arrive même d”amasser suffisamment d”argent pour subvenir à leurs besoins de plusieurs jours.
A Thiès, une ville sénégalaise, la modique somme de 500 Fcfa a opposé deux marabouts. Ils ont failli en venir aux mains lors du partage de leur cachet.
Il n”est pas rare de voir des marabouts faisant le tour des quartiers suivis de jeunes talibés, à la recherche de familles endeuillées. Proposant leurs services pour assurer la lecture du livre saint pour le repos du défunt contre de l”argent. Les prix sont fixés selon la catégorie sociale du demandeur. A défaut de pouvoir mettre la main sur ces spécialistes, les Sénégalais jettent leur dévolu sur des personnes acceptant de réciter le Saint Coran, sans demander trop d”argent. Il arrive très souvent que des parasites qui ne connaissent rien au Coran et qui ignorent jusqu”à l”alphabet arabe se faufilent parmi les lecteurs professionnels, faisant semblant de réciter les versets coraniques. L”essentiel n”est-il pas d”avoir sa part au moment de la distribution de l”argent ?
Ce qui ne se passe pas toujours dans le calme. Ce fut le cas la semaine dernière à Thiès au Sénégal quand deux marabouts ont failli en venir aux mains pour la modique somme de 500 Fcfa. L”incident a eu lieu lors du partage de la somme qui leur avait été offerte par le fils du défunt pour l”âme duquel ils avaient récité le Coran. Un des marabouts sortit de ses gongs et déversa sa bile sur celui qui était chargé de faire le partage. L”argent, se plaignit-il, n”avait pas été partagé équitablement. Ainsi, il réclama un manquant de 500 Fcfa. Ce que l”autre refusa catégoriquement. Malgré tous les rappels à l”ordre du maître des céans, les deux hommes de Dieu continuèrent de se donner en spectacle devant une foule à la fois médusée et dépitée par la scène. Il a fallu moult conciliabules pour faire revenir les deux protagonistes à de meilleurs sentiments.
G.A.D.
Mali-Presse-info
L”Essor du 2 Avril 2007
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