Fait divers: Accidents, La Côte Fatale

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    Le car se retrouve nez à nez avec un minibus alors qu”il tentait de dépasser un autre véhicule. La manœuvre coûte la vie à 7 personnes.

    Le village de Sadiobougou à 38 km de Bamako sur la route de Ségou est endeuillé. Dans la journée du 12 août, un car de "Debo Trans" en provenance de Ségou, est entré en collision avec un minibus. Le choc a eu lieu à la sortie du village. Le bilan est très lourd : 7 morts dont 6 sur le coup et 12 blessés graves.

    L”accident est survenu aux environs de 11 heures, selon plusieurs témoins dont le sous-préfet de Baguinéda, Mohamed Ould Sidi Mohamed. Ce dernier était arrivé sur les lieux peu de temps après la catastrophe. Tous les témoignages sur les circonstances de l”accident concordent. Le conducteur du car de "Debo Trans" aurait voulu dépasser un autre véhicule au niveau d”une côte dans le village. Mais au cours de la manœuvre, il s”est retrouvé nez à nez avec le minibus, qui s”était décalé sur sa gauche pour éviter une camionnette chargée de bois, stationnée sur le bord droit de la voie.

    Le choc frontal a été tel que les cabines ont été ratatinées. Sous l”impact, l”habitacle du chauffeur du minibus a été défoncé. Des chaises à l”intérieur du véhicule ont été arrachées, faisant 6 morts et 11 blessés graves. L”un des blessés succombera quelques heures plus tard. Le conducteur du car, le douzième blessé est légèrement touché. Le radiateur du bus est totalement déchiqueté et la calandre du mastodonte totalement cabossée.

    Le sous-préfet de Baguinéda présent dans le village a été l”une des premières personnes à arriver sur le lieu du drame. C”est lui qui a alerté par téléphone le service de la protection civile de Bamako et la brigade territoriale de la localité, ainsi que les autorités nationales.

    Le ministère de l”Équipement et des Transports, à travers un communiqué radiotélévisé, a présenté aux familles des disparus les condoléances du gouvernement et du président de la République. Il a déploré également le manque de respect des règles de conduite par les usagers de la route. Le maire de Bamako et le gouverneur du District ont rendu visite dans la journée de lundi aux blessés admis au centre universitaire hospitalier (CHU) Gabriel Touré de Bamako. Le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Baguinéda note que ce grave accident n”est pas le premier survenu à cet endroit précis.

    Il y a deux semaines, rapporte-t-il, une voiture à fait un tonneau au même point, occasionnant des blessés graves. Quelques mois auparavant, un camion citerne avait cassé ses freins pour finir sa course dans une maison située au bas de la côte fatale. Dans le village de Sadiobougou, la répétition des accidents au même lieu précis suscite toutes sortes de supputations. Les habitants des villages voisins se sont fait une religion : le lieu serait hanté par des esprits malfaisants. Ces mauvais génies seraient à la base des accidents, assurent plusieurs villageois.

    GROSSE FRAYEUR :

    A Sabalibougou, un camion chargé de pneus s”est renversé dans l”après-midi de ce même lundi. Le mastodonte descendait la pente qui surplombe les "300 logements". L”endroit est très escarpé. Tout le monde se demande pourquoi le conducteur a pris la décision d”emprunter ce labyrinthe que se partagent rochers et ravins. Les témoins rapportent que le camion-remorque a perdu l”équilibre lorsque l”une de ses roues avant s”est coincée dans une crevasse. Le chauffeur a tenté de redresser sa machine, mais les roues tournèrent dans le vide et l”engin s”est couché avec un grand fracas. Le passage est fréquemment occupé par des enfants qui jouent sur les grosses pierres. Heureusement il n”y a pas eu mort d”homme et le chauffeur s”en est sorti avec des écorchures après avoir connu une grosse frayeur.

    Au passage de notre équipe, les tentatives de remettre le remorqueur sur pied étaient en cours à l”aide d”engins lourds de la voirie municipale.

    G. A. DICKO
    15-08-07

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