La ville de Kati a vécu un événement dramatique la semaine dernière. Un jeune artisan qui avait son atelier à la Maison des Artisans de Bamako et répondant au nom de Amadou Camara dit Boua, s’est donné la mort en ingurgitant de l’acide sulfurique qu’il avait pris soin d’amener chez lui pour les besoins de la cause.rn
rn
Tout serait survenu à la suite d’une altercation entre sa femme. M. Camara ayant découché une nuit a été harcelé par les coups de fil interminables de son épouse. Répondant à ces coups de fils incessants, il justifia son absence par le fait qu’il se trouvait chez un de ses créanciers qui lui devait de l’argent. Cette explication ne convainc pas la femme qui n’arrêta pas d’appeler.
rn
rn
Quand il arriva le matin, il trouva que son épouse s’était rendue chez ses parents (ceux de son mari) pour se plaindre. Ces derniers l’appelèrent naturellement pour lui faire des reproches en l’invitant à ne plus découcher. L’épouse n’arrêta pas cependant de le harceler une fois à la maison. Ne supportant plus d’être sermonné, il entra dans sa chambre et but de l’acide qu’il avait pris soin de le garder loin des yeux indiscrets. Transporté d’urgence à l’hôpital, après une intervention chirurgicale très coûteuse le jeudi dernier, il est décédé le vendredi vers 14 heures.
rn
rn
Rappelons que le jeune Boua qui avait juste 35 ans, avait d’autres problèmes d’ordre psychique en plus de ses affaires qui ne marchaient pas ces tenmps-ci. Il repetait souvent que la vie n’avait plus de sens pour lui. Et lorsque son épouse s’en est mêlée à son tour, il a décidé d’en finir une bonne fois pour toute. Même sur son lit d’hôpital, il disait ne rien regretter de son acte, mais seulement qu’il ne voulait pas que les autres souffrent à cause de lui. Lui, a beaucoup souffert avant de mourir. Il fut porté à sa dernière demeure le samedi vers 10 heures en présence de nombreux parents, amis et connaissances, laissant derrière lui une femme et des enfants inconsolables. Nous devrons garder à l’esprit que le suicide n’a jamais resolu un problèmes ici bas.
rn
rn
Kadiatou Diallo
rn
“