La faculté des sciences juridiques et politiques : Quand la magouille s’organise et se généralise

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    La faculté des sciences juridiques et économique

    La faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako souffre toujours de perdition. Les mauvaises habitudes reprennent de plus belles.

     

    A titre de rappel, ce n’est plus un secret pour personne que ce sont les membres de l’administration ainsi que ceux  de l’AEEM qui y font la loi et ce depuis déjà belle lurette. Le bout du tunnel, semble-t-il, n’est pas pour demain. Nous resterons convaincus qu’à l’horizon aucune lueur d’espoir pour une faculté sensée former les futurs juristes du pays en vue d’une meilleure application.

     

    Mais, rien à faire, car les lois sont, on pourrait l’affirmer sans nulle doute, mieux appliquées et respectées dans nos marchés que dans nos universités. Les passes mains, l’intérêt d’un carnet de connaissance, la violence dans le but de s’imposer, l’intérêt accordé aux diplômes sans la moindre connaissance, sont les vices qui zèbrent la faculté des sciences juridiques de Bamako jusqu’à sa moelle épinière. Lorsque nous avions écrit pour dénoncer l’exploitation flagrante dont faisait objet les récipiendaires de la bourse, des mesures ont été prises par les autorités afin d’y mettre un terme. Ce fut de façon temporelle malheureusement. Une autre méthode sortie du sac des bourreaux  est à l’ordre du jour. Comme chaque année en effet, les étudiants de la première année sont appelés à retirer leur carte bancaire afin de pouvoir bénéficier au moment opportun des avantages de la somme fatidique.

     

    Les autorités en prenant cette mesure pensaient pouvoir lutter contre l’énorme inconduite des membres de l’AEEM d’une part, et alléger la souffrance des étudiants dans cette quête d’autre part. Ce fut une fois encore, une prêche dans le désert car les membres de l’AEEM en complicité avec l’administration finissent toujours par trouver le moyen d’atteindre leur objectif, aussi malencontreux que cela puisse être. Le plus déplorable c’est que ces gens arrivent toujours à plier à leur sordide cause tous les agents de la force publique déployés au sein de l’université dont la mission première est de préserver l’ordre publique.

     

    Aussi bizarre que cela puisse paraitre, il aura fallu tout simplement d’acheter leur silence fouettée d’une belle inertie à travers un pourcentage prélevé illégalement sur la trouvaille de ces jeunes au destin hypothéqué. Actuellement sur la colline du savoir, les membres de l’AEEM de façon flagrante exigent une somme comprise entre 1000 et 2000 FCFA à tout étudiant venu pour le retrait de sa carte bancaire. Cette somme, dit- on, symbolise le laisser- passer. Une centaine environ d’étudiants sont appelés chaque jour à retirer ladite carte au moyen du paiement de cette somme qui est désormais un droit ou dois-je dire une obligation ?

    A.S

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