Le viol est un « rapport sexuel imposé à quelqu’un par la violence, obtenu sous la contrainte». Il concerne surtout les femmes tout âge compris, un comportement qui ternit l’image du pays. Par pudeur les victimes se font discrètes pour se soustraire du regard et des critiques de la société. Elles fréquentent surtout les milieux « fermés » comme les bars ou les discothèques, les racoleuses, les « couches-tard », les servantes domestiques, les employées sous la pression du patron, les élèves et étudiantes,… Quant aux raisons, il y a celles qui cherchent, malgré elles, à monnayer leur corps pour joindre les deux bouts, les scolaires qui cherchent des notes de complaisance,… En temps de guerre ou de rébellion, les soldats font du corps des femmes un trophée de guerre sur le territoire conquis. Ils procèdent à des mariages précoces et forcés, les victimes sont réduites à l’état d’esclaves sexuelles. À Gao et à Tombouctou, les djihadistes ont violé des femmes accusées d’avoir « enfreint la charia » : avoir fumé une cigarette, tête et visage non voilés,…. Selon la fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, de 2012 à 2013, les différents groupes armés qui contrôlaient cette région ont pratiqué des viols. Elle a déposé 80 plaintes au nom des victimes qui se retrouvent stigmatisées, abandonnées, rejetées par leurs familles, moquées par les voisins. Les soldats des Nations Unies, sensés les protéger, sont aussi accusés de viol. La principale cause de ce crime est sans nul doute l’habillement des filles. Jadis sacré, le corps de la femme est devenu un objet d’exposition car écartelée entre la culture occidentale et celle de ses ancêtres. On peut porter des habits sexy sans être vulgaire, provocatrice tout en restant splendide. Mais elles préfèrent des tenues légères, transparentes, des mini-jupes laissant voir les cuisses et la limite des fesses, des habits moulants qui épousent les courbes du corps de préférence avec une fermeture sur le devant afin de laisser entrevoir le ventre et le nombril, la poitrine, le bout des seins ou ses rondeurs, des Shorts, un maquillage trop accentué. Bref tout pour taper dans l’œil, des tenues qui appellent au viol. Le féminisme n’est pas synonyme de laisser-aller. Le résultat est la transmission de MST comme le VIH sida, grossesses non désirées, foyers brisés, déscolarisation, stigmatisation.
Compte tenu de l’ampleur et de la gravité du phénomène la réponse à une série de questions situera les responsabilités. L’éducation commençant dans la famille, les parents contrôlent-ils les tenues des filles, les films visualisés, leur fréquentation? Qu’a fait le voisin qui, dans une indifférence totale, les regarde passer dans des tenues à faire parler un sourd muet ? L’imposition de tenues scolaires est nécessaire, car le professeur peut-il dispenser sereinement ses leçons les yeux lorgnant des seins prêts à bondir de leur cachette ou des cuisses bien exhibées, et que dire du voisin de table qui a les yeux rivés sur le « dessous » qui saillit d’une mini-jupe ? Mmes Mrs les chefs religieux, vos prêches sont-elles écoutées, comprises et appliquées ? Suffisamment d’emplois ont-ils été crées pour absorber ces filles qui, faute d’occupation, se livrent au plus offrant ? Mrs les juges, agents des forces de l’ordre, de sécurité et des brigades de mœurs, … les châtiments sont-ils à la hauteur ? Les accoutrements de certains artistes sont-ils des exemples à suivre ? Et nous journalistes, avons-nous suffisamment dénoncé ces dérives vestimentaires ? Force est de reconnaître que toutes nos filles ne sont pas exhibitionnistes, fort heureusement. Des campagnes de sensibilisation pour le respect des mœurs s’imposent. Comme dirait l’autre, dis-moi comment tu t’habilles et je te dirai qui tu es. Quoi qu’il en soit, rien ne justifie le viol.
Après une telle analyse une dernière question mérite d’être posée, ne sommes-nous pas tous coupables ?
Mr Séran SACKO
votre analyse est certe veridique mais pas generalisé pensez-vous qu’un viol depend d comment la victime est habillé? des femmes voilées sont violées des femmes pudiques sont violées des femmes sans histoire sont violées.la sensibilisation doit certe concerné toutes les couches sociales mais elle ne doit pas etr juste basé sur l’habillement des victimes.
Salur
j’apprecie bcp cette intevention cher journaliste. Tout le monde a sa part de responsabilite. des parents aux enseignants; des enseignants aux voisins, et des voisins a la brigade des Moeurs , religieux…aux autorites politiques pour la reglementation des emissions et autres diffusions a la tele et sur internet..
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