Bizarrement, c’est après que tout ce temps soit passé que mère Maïtan décida de lui en désigner l’auteur supposé parmi autant de gars qu’elle fréquente. Enquête.
Nous sommes, le dimanche 25 janvier 2015, il est six heures du matin lorsque la famille du jeune Madou Tiocar est réveillée par des bruits du portail principal de la concession. Qui est là ? C’est la police du 12è arrondissement, accompagnée de la victime (supposée) et son supposé père. Ils emmènent avec eux sans explication le pauvre Madou Tiocar, lui aussi âgé de 16 ans.
Arrivée au commissariat, à l’absence de tout témoin, le garçon est jeté au cachot après un bref interrogatoire. Sur place, s’y trouvait Maïtan Touré qui se prêta à donner quelques coups de balais à la cour du commissariat, selon des témoins. Une fois l’opération terminée, la mère de la supposée victime s’engouffre dans sa prado et rentre chez elle à Sotuba derrière la Cité de la Solidarité.
Il est 18 heures lorsque nos radars s’ajustaient pour une deuxième fois dans l’enceinte du commissariat. Que s’est-il passé ? Les parents du gardé à vue attendaient un éventuel retour de madame la plaignante pour plus de détails sur cette descente matinale à leur domicile sis à Sotuba. La bonne dame n’arrivera pas et les proches de la famille, à en croire les habitants du quartier, subissent d’une vengeance dont les contours vaudraient une relation antérieure douteuse entre le petit Madou et la mère de sa petite amie. Ce qui reste toujours à vérifier.
En effet, deux tentatives de nos radars à recouper la version de la plaignante ont échoué devant son domicile.
Par ailleurs, dans les rues du quartier où madame serait en guerre froide avec presque tous ses voisins, les commentaires vont bon train.
D’aucuns estiment qu’il leur est semblé rocambolesque d’apprendre un cas de saignement d’une fille violée se produire 3 semaines après l’acte. Par ailleurs, la petite Fanta qui aurait plusieurs copains, dont un certain Serge, plus âgé que l’accusé, n’a-t-elle pas été victime de l’acte après la nuit du 31 Décembre ? Question qui sollicite une expertise médicale à caractère impartial.
D’autres sources mieux introduites avancent que la petite à 13 ans, si elle a réellement subi l’acte à la date indiquée, ce ne serait pas à sa première car, elle a des copains et ceux-ci se seraient auparavant passés sur elle. « C’est elle qui drague les garçons, persifle un garçon d’environs 17 ans, qui jure, elle avait menacé de montrer l’extraordinaire à leur camarade Madou qui l’avait viré après le 31 car ce de dernier ne prend plus son appel.» Mais, pourquoi virer sa petite dès après une soirée ? Le jeune garçon accusé explique avant son transfèrement à la prison des mineurs que c’est eu égard de la prolifération des copains de Fanta après la soirée qu’il décida de la rejeter. Ce que le petit Madou ignorait c’est qu’on ne se débarrasse pas de qui l’on veut quand on veut. Surtout, pas d’une femme, qui, s’elle veut, met feu à toute la maison. Et si la version selon laquelle la petite Fanta avait juré de se venger de son Madou était fondée ? A écouter les jeunes de Sotuba, Madou n’était qu’au dessus de l’épée de Damoclès.
Le lendemain, après une nuit d’incération au niveau du commissariat du 12è arrondissement, Madou, élève en 8è année fondamentale, est transféré au tribunal pour mineur sans qu’aucune enquête policière ne soit effectuée, ni témoignage d’un témoin recueilli.
Le même jour, à 11 heures 30 exactement, Maïtan Touré, domiciliée à Soutba dans la concession de son homme (mari?) un blanc opérant dans les mines, a été aperçue entrant à l’hôpital Gabriel Touré, accompagnée de sa fille et d’un inconnu. Mais, en ce jour de lundi 26 janvier 2015, le Monsieur, l’air quinquagénaire aux cheveux grisonnants, serait le père de Fanta Magassa. Que sont-ils y allés faire ? « Une expertise, doute, une source qui s’inquiète. Une expertise génitale de sa fille à l’absence des concernés ou de leurs représentants.» Que dit l’expertise ? La fille a-t-elle réellement été touchée comme le suppose sa mère ? Quand et par qui ? Et si l’expertise confirme le cas de blessure, que vaut-elle cette expertise unilatéralement effectuée ? En outre, que s’est-il passé à l’intervalle situé entre le 31 décembre 2014 et le 25 janvier 2015 ? Mystère…
Faut-il se rabattre sur un cas de pédophilie étant donné que les deux gamins ont chacun moins de 17 ans ? Qu’à cela ne tienne, la petite Fanta est-elle à ses débuts ? Qui sait !
Selon le dictionnaire « La Rousse », le viol constitue la violence que l’on fait à une personne sans consentement ou par force. Or Madou soutient mordicus que c’est bien Fanta, qui lui a réclamé l’acte, « telle que Serge me le faisait », lui avait-elle proposé en amont.
Quoiqu’il advienne, il faut être né de la dernière pluie pour ignorer cet adage : « D’ordinaire, ceux qui gouvernent les enfants ne leur pardonnent rien, et se pardonnent tout à eux-mêmes », sinon tout ce que le petit maure raconte au dehors, il l’a appris sous la tente.
D’autres parts, ne lisons-nous pas souvent dans la constitution malienne de 92 que la personne humaine est sacrée et inviolable, que nul ne sera soumis à des traitements inhumains ? Du fait que le garçon, jouissant jusque là d’une présomption d’innocence ait été arrêté en plein sommeil, arrêté comme un vulgaire mouton et jeté au cachot sans moindre enquête préliminaire, laisse constater qu’au Mali, entre les textes et les pratiques, l’écart vaut le trajet Bamako-Lampedusa. Il suffit pour s’en convaincre, de lire LE TITRE PREMIER : DES ET DEVOIRS DE LA PERSONNE HUMAINE, de la Constitution de Février 1991 de la République du Mali.
Il n’y a nulle part ici, le désir de couvrir ou de soutenir telle ou telle partie. Ce qui importe c’est la vérité, qui avec une telle brusque arrestation après 3 semaines de contact se fait justifier par le viol. Ce qui ne laisse croire qu’il s’agit de la raison du plus fort. Et quelle rapidité du côté du commissariat où le PV a été illico presto envoyé au Tribunal pour enfant ? Après tout, Fanta, la fille d’un tailleur, qui semble n’avoir pas tout dit à sa mère, ignore la gravité d’une fausse déclaration pour viol. Et s’elle faisait mentir sa mère dans cette affaire ?
Haby Sankoré
Nul n'est au dessus de la LOI, c'est faux c'est l'argent qui fait la loi de nos jours surtout en AFRIQUE.
article laborieux, expression lamentable. je vous encourage à vous améliorer. Courage!
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