. L’atmosphère est tenue actuellement entre les villages de Dico et de N’Goniko. Deux villages situés dans la sous préfecture de Baguinéda. Et pour cause, le tout puissant Directeur général de la Société GDCM (Grand Distributeur des Céréales au Mali), M. Ousmane Kéïta, qui se croyait même au dessus de la loi, voudrait exproprier une parcelle de M. Sory Ibrahim Diaby, entrepreneur et domicilié à Niamanan.
L’entente et le bon voisinage ont toujours régné entre ces deux villages de la sous-préfecture de Baguinéda. Il s’agit des villages de Dico et de N’Goniko. Aujourd’hui, les deux villages ne parlent plus le même langage suite au conflit foncier dont le spéculateur ne serait autre que le Directeur général de GDCM, M. Ousmane Kéïta.
Ce conflit a éclaté entre ces deux villages lorsque le village de Dico aurait pris l’initiative de dépouiller le village de N’Goniko de ces parcelles. Pour une bonne gestion de ce conflit frontalier à l’amiable, une rencontre s’est tenue le 12 novembre 2011 à la Sous-préfecture de Baguinéda qui a réuni les populations des deux villages concernés. Une rencontre qui s’est terminée malheureusement par queue de poisson car la hanche de guerre n’a pas pu être enterrée par les différents protagonistes.
C’est ainsi qu’on fera recours au Tribunal de Première Instance de Kati. Le 07 février, M. Tiécoura Doumbia, le Chef de village de N’Goniko est le plaignant au nom de son village. Le verdict du juge a mis le village de N’Goniko dans tous ses droits. Pour lui, le demandeur, c’est-à-dire M. Tiécoura Doumbia, est le propriétaire de la parcelle litigeuse et qu’en conséquence, le village de Dico, qui ne possède aucun titre, dit faire valoir. Et dans ce cas d’espèce, le village de N’Goniko doit être maintenu dans ses droits. Le juge, M. Mohamed Aly Badara Maïga a aussi ordonné au village de Dico de quitter le lieu et de ne mener aucune activité sur la parcelle d’autrui et qui n’a jamais appartenu à eux.
C’est sur la base du droit en matière foncière que le juge s’est penché pour trancher en toute conscience cette affaire qui devrait prendre fin dès ce jour.
A la surprise générale de la population de N’Goniko, ce verdict ne sera que le début d’un long feuilleton avec l’entrée en scène du tout puissant DG du GDCM, serait spécialisé en expropriation foncière. Comme son aîné en zone Office du Niger, M. Ousmane Kéïta, lui aussi, d’emboiter son pas à N’Goniko. Contrairement à l’Office du Niger, M. Kéïta aurait mis en conflit deux villages voisins dont leur cohabitation était citée en exemple dans la sous-préfecture de Baguinéda. Pour preuve, des liens de mariage, de cousinage et de partenariat ont toujours existé entre les deux villages. Des valeurs cardinales dont est fondé notre pays qui permet d’échapper ou de gérer à l’amiable beaucoup de crises.
M. Sory Ibrahim Diaby qui est le propriétaire du champ victime d’acte de vandalisme, possède une parcelle de 6 hectares à N’Goniko. Dans son champ où il avait pris soin de mettre les bornes fontaines pour délimitation, M. Diaby avait planté des arbres, des plantes et des puits à grand diamètre. C’est au moment où il s’apprêtait à fiabiliser la parcelle qu’il eut l’agréable surprise de constater que ses arbres et plantes ont été déterrés. Après informations, il trouve que l’auteur de ces actes de vandalisme ne serait autre que M. Ousmane Kéïta.
Au moment du jugement, la seule personne qui détenait le titre de la parcelle demeurait M. Diaby. Seule curieuse, M. Ousmane Kéïta vient de verser dans le dossier d’enquête de la Brigade de la Gendarmerie de Baguinéda, des titres provisoires en date des 26 et 27 novembre dernier. Ce qui prouve que M. Ousmane Kéïta, DG du GDCM aurait usé du faux, avec la complicité de certaines personnes malintentionnées, de posséder ce titre.
Il fut un moment, dans ces deux villages, où les cultivateurs étaient obligés d’abandonner leurs champs pour se présenter à la Brigade de la Gendarmerie de Baguinéda pour des besoins d’enquête. Aussi, trois ressortissants du village de N’Goniko étaient sous mandat de dépôt à la prison de Kati suite à une plainte de M. Ousmane Kéïta. Aussi, il y a des affrontements dont le bilan est jugé catastrophique. Il s’agit des sieursMamadou Kané, Youssouf Koné, et N’Kon Doumbia.
Aujourd’hui, dans cette zone en conflit, les populations se regardent en chiens de faïence. Et un possible affrontement ne serait pas à écarter si la loi n’est pas dite. Et le plus tôt serait le mieux. Aussi, M. Sory Ibrahim Diaby compte introduire une plainte contre M. Kéïta pour tous les dommages causés. Une plainte qui serait d’ailleurs sur la voie de blocage.
S.Dembélé