Depuis un certain temps, la brigade fluviale de Bamako ne désemplit plus. Les tracasseries pour se faire établir une carte d’identité civile dans nos différents commissariats expliquent cette affluence des citoyens vers la brigade fluviale qui se frotte actuellement les mains.
Présentement, obtenir une carte d’identité civile dans un des commissariats de Bamako, relève du parcours du combattant. Car, pour avoir le précieux sésame, il faut se lever à 3 heures du matin et espérer que les princes du jour, c’est-à-dire les policiers ne soient pas de mauvaise humeur. Un état d’âme qui les conduit très souvent à stopper la distribution des fiches d’inscription relatives à l’établissement des cartes d’identité.
Pour échapper à cette situation, ils sont ainsi, très nombreux les demandeurs de cartes d’identité à s’orienter vers la brigade fluviale de Bamako habilitée également à établir des cartes d’identité au Mali.
Ainsi, dans la foulée, la brigade fluviale accorderait le document même à des étrangers. L’essentiel, étant d’encaisser ou d’empocher de l’argent.
Les sommes versées par les gens qui ont des actes de naissance truqués varieraient entre 10 000 et 25 000 F CFA.
S’agissant de ce qui ont des actes de naissances non originaux, ils sont sommés de payer 5750 F CFA. Or, entrer en possession d’un acte de naissance non original est très aisé au Mali. Il suffit de glisser quelques billets sous la table des élus municipaux pour les voir signer des extraits d’actes de naissance dont l’authenticité reste à prouver.
A en croire nos sources, l’une des raisons qui poussent les demandeurs de cartes d’identité à se ruer vers la brigade fluviale de la gendarmerie de Bamako est liée à cela et non pas aux seules tracasseries policières.
Conséquence, des Burkinabé, des Ivoiriens, des Nigérians, des Togolais, tous affluent vers cette brigade afin de rentrer en possession du précieux document.
A. Sanogo