Ce phénomène a pris ces dernières années une tournure inquiétante dans les principales villes du Mali, notamment à Bamako. Il suffit d’arpenter les ruelles de la capitale pour se rendre compte qu’il y a pas mal de choses qui se passent dans la nuit profonde.
Notre cité est devenue la «capitale de la joie». Elles sont des milliers, ces filles qui se sont lancées dans ce «métier» avec tous ses risques. Sur ce marché, en dehors de quelques-unes de nos sœurs maliennes qui sont à la recherche du gain facile, il y a ces Guinéennes qui détiennent actuellement le monopole de ce «boulot». Communément connues sous le vocable de «trois pieds», elles ont de quoi attirer les hommes. Un tour dans les différents bars de l’ACI 2000 pour apprécier cette race de «pintades» qui offrent leur corps moyennant de l’argent, et sexuellement parlant.
Pour ne point faire de publicité pour qui que ce soit, nous taisons le nom de ces bars. Ces filles sont généralement belles, les bassins bien remplis avec des seins qu’elles tiennent difficilement dans leur petit soutien-gorge. Elles défilent et se déhanchent, à tour de rôle, à la recherche d’un «tireur d’élite». Elles sont parfois nues ou avec des strings. Elles vous touchent et se jettent sur les clients pétrissant leurs parties intimes, en signe d’excitation. Elles n’hésitent pas à leur montrer leurs parties intimes. Elles proposent tout et offrent tout.
Ces Guinéennes d’une autre époque ont tellement d’atouts pour se tailler la part du lion devant nos sœurs maliennes. Déjà vers 21 heures, et surtout les week-ends, elles commencent par se déverser comme des bouteilles de bière dans les différents bars de la capitale. La plupart d’entre elles estiment ne plus avoir les moyens de subvenir à leurs besoins, et au finish, ce métier leur devient un refuge. Surtout les week-ends, elles étalent leur physique à tous ceux qui le veulent bien, sous des vêtements hautement séduisants afin de laisser les clients apprécier le mouvement de leurs fesses et leurs parties intimes. L’objectif étant d’arriver à séduire le maximum d’hommes.
Elles ne réclament souvent que 2000 francs CFA pour satisfaire leurs clients. Certaines d’entre elles, peut-être des novices, sont prêtes à casser le prix jusqu’à 1000 ou 1500 FCfa. La réalité de ce marché a permis la multiplication des chambres de passe. Aucun lieu n’est épargné, même des locaux de certaines administrations sont mis à contribution sous la houlette des vigiles.
Ces filles de joie, venues d’ailleurs, sont souvent des femmes mariées et peut-être divorcées. On les décèle très vite par leur habillement frivole qui frise la dépravation, laissant entrevoir presque leurs entre-jambes. Elles sont, dit-on, des filles «dangereuses» qui n’hésitent pas à brandir le couteau à tout bout de champ. A entendre ces filles, vendre les charmes de leur corps n’est qu’une simple étape dans leur vie.
Destin GNIMADI