Bouillagui Kéïta, un escroc hors pair vient d”être arrêté par le Commissariat du 1er Arrondissement en possession de plusieurs faux documents notamment des passeports diplomatiques, de faux billets de banque et même d”un pistolet. Il confectionnait de faux passeports à ses clients pour les envoyer en Europe.rn
Aller en exode pour chercher de l”argent demeure l”ambition de la plupart des jeunes maliens. Au même moment, les escrocs continuent de faire des victimes. Le jeune Mamadou Camara ne dira pas le contraire puisqu”il vient d”être victime de cette pratique. Ce natif de Kayes avait déjà été en France le 3 avril 2003 où il séjourna jusqu”au 29 août 2006, date à laquelle il a été refoulé avec plusieurs autres sans papiers de nationalité différente. C”est pendant ce moment de désespoir que Mamadou Camara tomba un jour sur Diaounè Mariko, cordonnier de son état au marché de Lafiabougou. Qui lui conseillera de voir un certain Bouillagui Kéïta, soi-disant responsable d”une organisation dénommée "Union islamique mondiale". Son travail est de trouver des visas pour les personnes qui veulent aller en France.
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C”est ainsi que Mamadou Camara a pris contact avec ce dernier courant décembre 2006. Pour aller en France, il proposa à Mamadou de payer la somme de 2 millions de FCFA qui sera finalement négociée à la baisse, c”est-à-dire à 1 500 000 FCFA. Mamadou n”était pas le seul puisqu”il y avait d”autres clients dont Almamy Sylla et à Ibrahim Cissoko. Il proposa à Almamy de payer 3 millions de FCFA et Ibrahim 2 millions de FCFA. Comme Mamadou Camara est un peu instruit par rapport aux autres, Bouillagui trouva tous les documents nécessaires notamment les passeports diplomatiques, l”attestation de travail, l”ordre de mission, le bulletin de paie etc.
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Dans l”invitation datée du 6 décembre 2006, l”escroc donne une identité différente à ses clients comme étant des représentants du Khalife général de l”Union islamique mondiale, c”est-à-dire lui-même. Ainsi, Mamadou Camara était chargé des migrants, Almamy Sylla chargé des affaires juvéniles et Ibrahim Cissoko chargé des affaires sociales et humanitaires. C”est dans une imprimerie de Bamako-coura qu”il confectionna ces faux passeports diplomatiques. Et il se dit souvent ami de certaines autorités notamment le ministre de l”Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné ou encore Moctar Ouane, chargé du département des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. De toutes les façons, l”escroc avait ses entrées dans ces différents départements avec lesquels il collabore.
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Pendant un mois, Bouillagui Kéïta continua à rouler ses clients dans la farine. Le visa pour le consulat a échoué, il essaie au niveau de l”Ambassade de Russie sans succès. Finalement, Mamadou Camara, Ibrahim Cissoko et Almamy Sylla ont décidé de réclamer leur argent.
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Pour échapper à leurs griffes, Bouillagui les convoqua le 23 février à la Gendarmerie de Faladié pour escroquerie, faux et usages de faux. Sans chercher à comprendre, les pandores décidèrent d”arrêter Mamadou Camara en libérant les autres. Avant d”être déféré le 27 février à la maison d”arrêt. C”est lorsque le procureur de la Commune VI a demandé certains documents prouvant que l”ONG islamique de Bouillagui existe au Mali, que Mamadou Camara a bénéficié de la liberté, le 21 mars dernier. Le célèbre avocat, Me Wally Diawara qui a défendu Mamadou, décida de faire la lumière sur cette affaire. Puisque son argent n”a pas été remboursé, Mamadou a tapé à toutes les portes. C”est ainsi qu”il a tenté en vain de rencontrer le ministre Kafougouna Koné. Mais, il a pu rencontrer son Chef de cabinet, le Colonel Boubacar Diarra dit Baba qui prendra toutes les dispositions nécessaires afin de mettre la main sur l”escroc.
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C”est le mercredi 11 avril que les éléments du Commissariat du 1er Arrondissement ont appréhendé Bouillagui Kéïta à son domicile, tôt le matin plus précisément aux environs de 6 heures. Ils ont trouvé plusieurs faux documents notamment des passeports, des attestations de travail, des faux billets de toutes les monnaies et même un pistolet.
rnAlou B HAIDARA
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