Mamadou Coulibaly, domicilié à Nara et se faisant passer pour un géomancien-féticheur et sa complice Mme Djénéba Traoré, viennent d’être incarcérés à la prison centrale de Nara, pour avoir tenté de mettre fin aux jours de Mme Dialou Dieffaga, qui n’est autre que la rivale de la complice du faux géomancien.
La dame Djénéba Traoré, une ménagère âgée de 34 ans, mariée et dont le mari est en déplacement, entretenait une terrible relation conflictuelle avec une vendeuse de brochette divorcée, du nom de Dialou Dieffaga.
L’objet du conflit : un jeune homme, que les deux dames se disputent âprement. Djénéba Traoré, ne pouvant plus tenir la situation, fait appel aux services d’un certain Mamadou Coulibaly, se prévalant de pouvoirs extraordinaires, pour lui demander de mettre fin aux jours de sa rivale, dans un délai de 10 jours. Pour le sale boulot, à lui confié, le géomancien réclame la somme de 500 000 FCFA.
Une somme exorbitante pour Djénéba Traoré qui tient à marchander et finalement, au lieu 500 000 FCFA, comme prévu, la jeune dame lui donne sa moto Djakarta, avec toutes les pièces de l’engin.
Djénéba Traoré, très contente à l’idée que sa rivale va mourir et lui laisser le champ libre, rentre chez elle, tranquille. Les jours passent, sa rivale de se porter encore beaucoup plus en forme que d’habitude. Il n’en faut pas plus pour mettre de l’étincelle dans le cœur de Djénéba Traoré.
Pendant ce temps, le faux géomancien met en place un plan diabolique pour mieux profiter des deux jeunes femmes. Il se renseigne auprès de sa cliente Djénéba Traoré, sur le domicile de la rivale Dialou. Puis, il va contacter cette dernière, pour la faire chanter.
Après l’avoir terrorisé, en l’informant, avec la manière, qu’elle est l’objet d’un mauvais sort qui va la tuer dans une échéance de cinq jours, il lui propose ses services, en précisant que lui seul peut conjurer ce mauvais sort, si seulement la dame consentait à lui payer la somme de 30 000 FCFA.
Econduit par Dialou, qui se déclare prête à mourir si Dieu le voulait, il insiste dans sa manœuvre et se présente, dans la famille, cinq jours plus tard, dans l’intention de la convaincre sur les capacités de nuisance de ses fétiches. Il révèle à celle – ci qu’il vient de recevoir, d’une dame, une moto jakarta pour une mission d’anéantissement.
Djeneba Traoré, s’étant rendu compte qu’elle vient de se faire escroquer, va voir le faux géomancien, à son domicile, pour lui réclamer sa moto et cela, tenez-vous bien, pour mission non accomplie. Mamadou Coulibaly lui affiche un niet catégorique en lui faisant savoir qu’il a déjà envoyé la moto à son maitre, Djigui Kanté, à Faraba Kô, dans le mandé.
Djénéba Traoré ne peut que déposer plainte au commissariat de police de Nara, contre le nommé Mamadou Coulibaly. Ce dernier est convoqué et entendu par le commissaire Doubaly Diawara, qui juge bon de garder les deux personnes pour les présenter au procureur. Ce dernier, sans coup férir, les a mis sous mandat de dépôt.
Abdoulaye DIARRA