Escroquerie au sein des DETAILLANTS : Près de 5 millions sur le dos du pseudo Béret Rouge

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                Il se fait appeler Béret Rouge, il est vendeur de cassettes en face de la Maison des Anciens combattants. De son vrai nom Bakary KONATE, il est chargé de la mobilisation au bureau de coordination des détaillants mis en place en 2004, et Vice-président de la Commission chargée des relations avec les municipalités et équipements marchands. Mais il est surtout accusé d’escroquerie suite à une plainte déposée, tenez-vous bien, par 77 personnes auprès du Commissariat de police du 1er arrondissement.rn

                Les faits

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                Nous tenons ces informations du Président de la Commission chargée des relations avec les municipalités et les équipements marchands M. Bakary TRAORE, entouré des plaignants et de celui que les détaillants avaient chargé de l’assainissement, M. Mohamed Djénépo dit Wara.

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                Comme on le sait, le tronçon de route qui va du rond point de l’INA à la devanture de la Maison des Anciens combattants perturbait le sommeil des autorités municipales par l’occupation anarchique des lieux. Suite aux nombreuses concertations, les détaillants se sont engagés à mettre de l’ordre dans la zone. Ils ont suivi avec respect les consignes des autorités en n’occupant que les places affectées à chacun, puis en faisant évacuer toute personne de l’espace réservé au trottoir, soit un espace long d’environ1,5 m. Pour réussir cet assainissement, ce qui à l’époque était un travail de titan, seul Mohamed Djénépo dit Wara a eu le courage de se porter volontaire. A l’unanimité donc, il fut chargé de conduire l’assainissement de la zone. Les choses marchaient bien jusqu’au Maouloud 2006, où Bakary Konaté prendra la relève. Mais comment ?

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                Profitant de la couverture du Bureau de Coordination des Associations et Groupements de Commerçants détaillants dont il est membre, Bakary Konaté dit Béret Rouge demande à Wara de se décharger de l’assainissement. Avec son entourage, il réussit à démettre Wara au motif qu’eux-mêmes peuvent s’occuper de l’assainissement. Béret prétexta que désormais ils vont payer les policiers et ceux qui seront chargés d’évacuer les intrus, tout en mettant une partie de l’argent dans la caisse en prévision des problèmes des détaillants.  Wara n’en a fait aucun problème. Mais le hic, c’est que ni le Président de la Commission chargée des relations avec les municipalités et équipements marchands, ni la Coordination des détaillants n’étaient au courant de ce changement de situation. Béret Rouge a quand même chargé des gens d’effectuer le travail d’assainissement, et qui à leur tour ont fait faire ce travail par d’autres. En tout cas, environ six noms sont prononcés autour du même travail.

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    Les sous détournés

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                A l’insu donc de la Coordination et de la Commission, les sommes en cause ont été prélevées de la manière suivante. De Maouloud 2006 à Maouloud 2007, chaque détaillant payait par jour 150 FCFA. Rappelons qu’à la date du 13 avril dernier, 77 plaignants ont déclaré avoir payé. Il faut noter qu’à une semaine de la fête du carême et de la fête de Tabaski, les détaillants ont payé chaque fois 2000 FCFA par personne. Ensuite, durant toute la semaine, chacun a payé par jour 250 FCFA jusqu’au jour de la fête de carême et 500 FCFA par jour jusqu’à la fête de Tabaski. Ce montant s’élève à la somme de 4.870.000 FCFA. Comment donc en est-on arrivé à réclamer les sous à Béret Rouge ?

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                Tout dernièrement, un changement de taille est entré dans la danse. La mairie a commencé à recouvrer la taxe communément appelée « saalé » en bambara. Cette situation mettait fin au paiement quotidien qui tombait dans les poches de Béret Rouge et complices. L’occasion était aussi bonne pour demander de faire la situation de l’argent récupéré depuis un an. Combien a-t-on donné aux policiers et à quels policiers ? Combien a-t-on donné à ceux chargés de l’assainissement ? Combien y a-t-il dans la caisse pour faire face aux problèmes des détaillants ? C’est une dame, du nom de Mme Coulibaly Nana Coulibaly qui a approché Béret Rouge pour s’enquérir de cette situation. Comme toute réponse, Béret Rouge dira qu’aucun homme ne pourra lui demander de tels comptes ? De fil en aiguille, l’affaire s’est retrouvée devant le Commissariat du 1er Arrondissement.

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                De ce qui précède, l’on retiendra tout simplement que Béret rouge se trouve dans un beau drap. Comment va-t-il produire la preuve d’avoir remis des sous à des policiers ? Au cas où il n’aurait rien donné aux policiers, comment va-t-il se faire pardonner par ceux-ci qui sont en droit de porter plainte contre lui pour plusieurs motifs ? Plus grave, même s’il payait les millions engloutis, comment va-t-il bénéficier de la confiance de ses camarades et poursuivre la vie syndicale ?

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                Les plaignants demandent justice. La police du 1er Arrondissement est à pied d’œuvre pour tirer la situation au clair. Attendons de savoir ce que cette affaire va nous réserver comme suite.

    rnMamadou DABO

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