Escroquerie, abus de confiance : Le banquier Hamadi Samba Bocoum encore écroué

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    Son incarcération la semaine dernière à la Maison centrale d’arrêt fait suite à plusieurs plaintes d’escroqueries et d’abus de confiance. Hamadi Samba Bocoum, cadre de la Bim-SA, fait l’objet de trois mandats de dépôts pour un préjudice qui atteint le milliard de F CFA.

    Pour des cas similaires d’escroqueries et d’abus de confiance, Hamadi Samba Bocoum, directeur du département des Maliens de l’Extérieur à la Bim-SA, avait été emprisonné en décembre 2020 avant d’être relaxé sur la base d’un compromis avec le plaignant.

    Le vendredi 12 mars, M. Bocoum est retourné en prison pour les mêmes motifs d’escroquerie et d’abus de confiance, avec trois mandats de dépôts sur la tête. Plusieurs personnes auprès desquelles il s’est endetté, ont porté plainte contre lui au Camp I de la gendarmerie. Les plaignants sont pour la plupart des opérateurs économiques.  Son mode opératoire consiste à emprunter des sommes d’argent tout en présentant des vrais faux ordres de virement. A cause de son statut de cadre de banque et sa mine innocente, rares sont ceux qui peuvent douter de lui. Tous ses coups portent fruits.

    Pour mémoire, au mois de décembre dernier, Hamadi Samba Bocoum avait défrayé la chronique à travers des faits que nous avions relatés dans votre bihebdomadaire Mali Tribune. Il avait réussi l’exploit de carotter 275 millions de F CFA sur un opérateur économique, un de ses proches. Après s’être endetté auprès de ce dernier, il l’avait convaincu avec des vrais faux ordres de virements bancaires de la Minusma et d’Islamic Relief. C’est au moment de leurs paiements que ces ordres de virements se sont avérés sans aucune valeur.

    Après avoir épuisé toutes les échéances de paiement de son créancier, M. Bocoum s’est présenté à lui pour lui dire que l’argent pris en prêt a été « gâté ». Une façon de bénéficier de l’indulgence de son bienfaiteur. Ce dernier ne l’a pas entendu de cette oreille et l’a conduit au camp I séance tenante. Après 72 heures de garde à vue, il avait été conduit en prison, sous les ordres du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de la Commune VI.

    Il avait recouvré la liberté quelques semaines plus tard, après avoir signé avec sa victime, un protocole d’accord de remboursement, plus une voiture et une maison offertes.

     

    Abdrahamane Dicko

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