Escroquerie à Yorodjambougou :Les vraies raisons de l’incarcération de Basil Damango

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    Inculpé pour «escroquerie, usurpation de titres ou de fonctions», puis placé sous mandat de dépôt à la prison de Kati, le nommé Basil Damango, juriste de profession et domicilié à Faso Kanou, tente aujourd’hui de se faire passer pour une victime dans cette histoire.

    Victime du système, parce que selon lui, son incarcération aujourd’hui ne s’explique point. Car, dit-il : «Je ne suis impliqué ni de près, ni de loin dans aucune affaire de ce genre». Il affirme en outre tout de go qu’aucune plainte n’a été portée contre lui dans cette affaire. Et comme si le ridicule ne tue plus dans ce pays, il se considère lui-même comme un prisonnier d’opinion et va jusqu’à menacer le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Maharafa Traoré de poursuite judiciaire dès sa sortie de prison.

    Mais en vérité, cette version des faits qui n’est ni plus, ni moins qu’un tissu de mensonges, ne résiste point aux faits réels qui se révèlent têtus et accablants contre le sieur Basil Damango.

    Les occupants de Yorodjambougou ont bel et bien déposé une plainte
    rnDe source judiciaire, les occupants de Yorodjambougou représentés par Adama Traoré, Mahamadou Tambadou et autres victimes surpris et désemparés, se sont regroupés en Comité de crise présidé par Sory Ibrahim Traoré, Conseiller communal de Sébékoro pour porter plainte contre Basil Damango. Dans ladite plainte, «ils se constituent partie civile et demandent le remboursement de leur argent s’élevant environ à 7.000.000 F.Cfa, mais demandent aussi une vérification de la moralité du document fourni par Ag Erless».

    Il ressort en effet de la pièce N°1/109 BRK, une copie du procès verbal que nous avons reçue, l’exposé des faits suivants : «Courant 2009, les populations installées sur le site nord de Yorodjambougou ont eu un litige foncier avec Mohamed Ag Erless, Chercheur à l’Institut des Sciences humaines, domicilié à Sénou Bamako, détenteur d’un acte administratif N°01259/MDEAF-DNDC-DRDC du 18-6-2001 de ladite Direction régionale des domaines de Koulikoro, d’une superficie d’un hectare. Au cours de cette longue procédure devant les tribunaux, Basil Damango qui aurait aidé la famille Coulibaly à gagner son premier procès sur le même site, a offert ses services. En se présentant tantôt Conseiller du Ministre de la Justice, tantôt fonctionnaire de la Présidence. A travers des fausses qualités et des manœuvres frauduleuses, Basil s’est fait remettre par les occupants de Yorodjambougou la somme de 4.000.000 F.Cfa pour obtenir une grosse contre Mohamed Ag Erless ; les faisant croire qu’ils ont gagné le procès. Malgré les manœuvres, la démolition du site a eu lieu le 27 octobre 2010 sans sommation. Les populations victimes, surprises et désemparées, se sont regroupées en Comité de crise présidé par Sory Ibrahim Traoré, Conseiller communal de Sébékoro. Ils se constituent partie civile, demandent le remboursement de leur argent s’élevant environ à 7.000.000 F.Cfa, mais demandent aussi une vérification de la moralité du document fourni par Ag Erless».

    Les aveux judiciaires de Basile Damango
    rn«Oui, je reconnais avoir demandé et reçu 4.000.000 F.Cfa des mains de Adama Traoré dans l’affaire de Yorodjambougou ; une première tranche de  2.000.000 F.Cfa et quelques moments après, une seconde tranche de 2.000.000 F.Cfa». Tel est l’aveu fait par Basil Damango lors de sa déposition le 12 novembre 2010 à la Brigade de Recherche de la Gendarmerie de Kati.
    rnA la question de savoir ce qu’il a fait de ces 4.000.000 F.cfa, Basil Damango dira à l’agent enquêteur : «J’ai utilisé le montant pour chercher la solution de leur problème». Et quand le gendarme lui demande à qui il a remis cet argent, Basil Damango qui travaille à l’ONG «Prison sans frontière» dira sans détour : «J’ai vraiment utilisé le montant à des fins personnelles».
    rnVoilà entre autres aveux provenant de Basile Damango qui affirme aujourd’hui, «je ne suis impliqué ni de près, ni de loin dans aucune affaire de ce genre». Ce présumé escroc qui se fait passer pour un proche du Chef de l’Etat et aussi un baron du PDES a-t-il encore une crédibilité à défendre ? On en doute fort au regard de ses agissements actuels. En s’attaquant ouvertement au Ministre de la Justice, Garde des sceaux qu’il accuse d’ailleurs à tord, ne contribue-t-il pas à compliquer davantage son problème ?

    Toujours est-il qu’au vu des articles 76 et 77 du Code de Procédure Pénale, en raison des indices graves et concordants qui existent à l’encontre de Basil Damango, son inculpation pour escroquerie est plus que motivée et légale.
    rnBirama FALL
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