Entre licenciement abusif et non-paiement des droits : ECOLOG MALI abuse des travailleurs Maliens

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    Rien ne surprendra plus personne dans cette boite qui était pourtant considérée comme l’une des plus puissantes par les opérateurs économiques Maliens et qui voyaient en elle un partenaire crédible. Mais, hélas ! La montagne a accouché d’une grosse souris noire. Pour saisir de quoi il s’agit, un petit rappel des faits s’impose. En effet, Ecolog International est une organisation mondiale et fournisseur de solutions de services intégrés de soutien aux gouvernements, des organisations humanitaires et le secteur privé dans leurs opérations à travers le monde. Elle est présente au Mali après avoir remporté l’appel d’offre pour assurer les services de ravitaillements de la Mission onusienne dans notre pays. Mais de son arrivée à nos jours, cette société se comporte de manière tellement gauche que les gens commencent à se demander si elle est vraiment venue pour rester.

    Beaucoup d’entreprises maliennes confrontées au non-paiement de leurs factures par cette société liée à la MINUSMA à travers un contrat  depuis octobre 2014 ont commencé à porter plainte contre elle dans tous les services judiciaires de notre pays BIJ, SIJ, BR CAMP 1, 3e Arrondissement pour ne citer que ceux-ci. S’élevant entre 6 et 500 millions de FCFA selon les  entreprises concernées et le travail effectué, les factures impayées atteindraient à une date récente à près d’un milliard de FCFA.

    En plus de ce comportement à la limite insultante des partenaires maliens et du système judiciaire Malien, les travailleurs Maliens de la boite broient du noir et vivent au jour le jour. En effet, selon une indiscrétion, certains seraient en attente de leurs salaires depuis plusieurs mois. En plus de cette violation des droits des travailleurs maliens pour la plus part, une discrimination sans précédent se produirait chaque jour au vu et au su de tout le monde dans cette boite. Et ceux qui ne sont pas contents sont simplement virés sans aucune procédure en la matière. « J’ai été recruté par Relation Main d’œuvre RMO pour travailler chez Ecolog à travers un contrat bien déterminé. Je faisais bien mon travail et je n’avais aucun problème avec personne. C’est quand je suis parti en congé accordé par la direction que j’ai été remplacé par mon assistant et une notification de mon licenciement. J’ai donc saisi l’inspection du travail pour trancher cette affaire, car je travaillais à la base d’un contrat précis »,  nous a confiés un licencié abusif d’Ecolog recruté par l’intermédiaire de RMO. Selon notre interlocuteur, après sa notification, il s’est rendu à l’inspection du travail pour exiger ses droits. Là-bas, un rendez-vous a été fixé pour écouter les deux parties et encore le représentant de RMO ne s’est pas pointé au rendez vous de l’inspection du travail. Après maintes tentatives, nous avons pu joindre un travailleur de RMO en la personne de M. Etienne qui n’a pas voulu répondre à nos questions pour des raisons internes. Mais une autre source à l’intérieur de RMO a exprimé son indignation par rapport à ce dossier. « Je suis triste par cette situation, car ce poste ne doit pas être occupé par un expatrié, plutôt un travailleur local et ce jeune a un bon parcours et nous n’avons registré aucun comportement bizarre. Vraiment triste pour nous », a-t-il mentionné dans l’anonymat.

    Aujourd’hui le moins qu’on puisse dire est que ces licenciés abusifs, les victimes collatérales d’Ecolog et de RMO  et les créanciers ne veulent rien entendre de qui que ce soit si ce n’est de les mettre dans leurs droits et pour cela ils sont prêts à tout, même l’impensable. Vont-ils aller jusqu’à se rendre justice eux-mêmes ?

    Par ailleurs, les partenaires (entreprises maliennes) refusent de collaborer tant que leurs factures ne sont pas réglées. Nous y reviendrons !

    Abass BA

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