Enterrement de personnes vivantes : Elle a failli mourir pour de bon dans une tombe

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    Chez les toubabs, il est arrivé que l’on trouve des traces d’ongles dans les linceuls après l’ouverture du cercueil pour une raison ou pour une autre. Chez nous ici, une fois quelqu’un enterré (dans la terre et non dans une caisse ; un cercueil) on n’ouvre plus la tombe. Mais grâce aux découvertes chez les Blancs et les ‘’les morts’’ de chez nous qui ont éternué au moment de descendre en terre, nous aussi nous avons compris que des vivants ont été enterrés. Et même demain, le risque qu’un non mort soit enterré existe au Mali.

    Cela à failli arriver le lundi, 14 novembre dernier, à une jeune femme sur la Rive Gauche de Bamako à une longueur du cimetière. On va la nommer Bijou pour les besoins de l’écrire et de la discrétion, son mari étant un intellectuel qui vit de son cerveau dans une structure non étatique. Cela faisait trois mois que Bijou était malade et alitée. Bijou est jeune et est mère d’un seul enfant à bas âge. Le mari de Bijou est un adepte de la bouteille et de tous les coins où l’on boit de l’alcool. Bijou était malheureuse de cette vie où elle a eu un mari qui n’est jamais là, ni sa personne ; ni ses amis, ni son argent, la maisonnée et le voisinage plaignaient Bijou.

    Le lundi matin, très tôt, le mari de Bijou, monsieur K., est sorti de la chambre avec la funeste nouvelle : sa jeune femme est morte ! Tout le monde a annulé ses rendez-vous ou s’est affairé à rendre à la pauvre femme le dernier geste auquel elle a droit : l’enterrer. Mais une fois au Cscom et avant d’entrer à la morgue, un médecin (une femme) a eu l’idée de poser sa tête sur sa poitrine. Intriguée, elle a poussé l’investigation. Au moment où nous mettons sous presse, Bijou est chez ses parents (elle est sortie d’hôpital le jeudi 17) et à trouvé l’usage de sa langue : elle est devenue bavarde.

    La maisonnée et les voisins ont conclu que Bijou souffrait de chagrin et de famine, car son mari l’a laissée mourir de faim, elle et son enfant. La prochaine fois, le nom sera écrit.

                                                           Amadou Tall

     

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