A Bougouwèrè, un village situé à 15 km de Macina dans la région de Ségou, Mastan une octogénaire a été enterrée vivante il y’a environ un an, selon notre source une ressortissante du village et petite fille de la victime.
Contrairement aux villes où le décès se confirme généralement par la déclaration des médecins, dans les zones rurales la plupart des cas, il est proclamé après le constat d’un sage.
Dans son propos, elle nous apprend que dans son village les gens son prompts par rapport à l’enterrement, à tel enseigne qu’il arrive que les proches des victimes pensent souvent qu’ils sont pressés de se débarrasser de leurs parents. Avant d’ajouter qu’une personne déclarée morte la nuit sera enterrée la même nuit quelle que soit l’heure à laquelle le décès survient.
Elle poursuit son commentaire au cours du quel elle clame que sa grand-mère victime d’un arrêt cardiaque temporaire a été précipitée par la même pratique du village.
Affectée par les évènements notre source raconte qu’au retour du cimetière, un garçon est venu rapporter que le satan s’est imprégné dans le corps de Mastan. Lorsqu’on lui a demandé comment, il poursuit qu’au moment de l’amener dans sa dernière demeure, elle a envoyé un bruit qui correspond au bâillement et qui a fait peur à tout le monde mais immédiatement l’imam a calmé la foule. Il dit que c’est le fait du satan qu’ils n’ont qu’à poursuivre leur chemin ensuite il a récité des versets du coran.
En effet cette fille dont la seule famille était sa grand-mère a été obligée de quitter le village et vit actuellement à Bamako comme aide ménagère.
Combien d’autres personnes seront victimes d’une telle pratique ? Comment y remédier ?
M. K. DIABATE (maliweb.net)